Jean-Paul Choquel aurait pu rêver meilleure conjoncture pour prendre la tête de KPMG Consulting France. À 53 ans, ce polytechnicien a rejoint le cabinet de conseil en stratégie et organisation de la rue Dumont d’Urville en août, avant d’être nommé président en septembre. Septembre noir : “Ce mois a été épouvantable en terme de vente de missions, concède Jean-Paul Choquel, et si aucun des projets existants de nos clients n’a été annulé, beaucoup de ceux qui devaient démarrer ont été repoussés.“
Passer de 200 à 1000 salariés
KPMG Consulting n’avait pas besoin de cela : créé pour reconstituer la branche conseil de KPMG en France, suite au rachat de KPMG Peat Marwick en octobre 1998, le cabinet, qui table sur 30,5 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2001 (200 millions de francs), cherche toujours une envergure à la mesure de son illustre nom. “ Nous devons monter en puissance, explique Jean-Paul Choquel, et je compte faire passer l’entreprise de 200 à 1 000 salariés à terme “.Ne lui demandez pas l’échéance d’un si beau projet : l’homme se méfie des conjectures. Pour l’heure, sa priorité est de “mieux faire travailler ensemble les consultants et les informaticiens, deux catégories de cadres qui ont trop tendance à se mépriser, mais qui doivent collaborer, les missions actuelles mêlant processus, technologies et ressources humaines “. Et d’ajouter : “50 % de nos missions impliquent que nous soyons capables de mettre en ?”uvre les solutions techniques que nous préconisons. ” Le nouveau PDG de KPMG Consulting a des arguments : outre sa forte expérience du conseil, il fut vice-président en charge du conseil et de l’intégration de système dans la SSII Sema Group. Diplômé de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM), il connaît bien aussi le monde industriel pour avoir démarré sa carrière chez Total. Cette expérience diversifiée lui a permis d’affiner sa méthode… et ses attaques : “KPMG sera“smart”plutôt que brutal, à l’inverse de certains de ses concurrents“.
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