Passer au contenu

Kelua : jeune entreprise high tech 2002

Le lauréat de notre concours fournit un outil de configuration des structures d’assemblage des applications bâties à base de composants.

La promesse d’une fabrication d’applications par assemblage de composants est un vieux rêve. Or, jusqu’ici, jamais ce v?”u n’a pu être exaucé. Et ce malgré les efforts acharnés de contributeurs, tels Arche SQL ou Lyon Consultants, l’inventeur du terme ” compogiciel ” en 1997. ” Dans cette quête du Graal, il y a des avancées. Kelua en est une “, assure Bruno Charlin, directeur des opérations de cette jeune pousse, créée en octobre 2000. “Notre outil Kawana fournit la notice d’assemblage des applications fabriquées à base de composants”, explique le président du directoire, Guillaume Doumenc. Au terme de ” compogiciel “, le patron de Kelua préfère celui d'” assembliciel ” pour définir cette nouvelle race d’applications.

” On ne peut plus ignorer le mouvement du logiciel libre “

Sa précédente aventure d’entrepreneur l’avait déjà mené sur cette voie quand il dirigeait Soft Mountain, promoteur du concept d’objet réactif. “Mais, les technologies de Soft Mountain et de Kelua n’ont rien à voir entre elles”, tient-il à clarifier. C’est chez France Télécom, utilisateur, à l’époque, de Reactive’C++, qu’il est amené à côtoyer l’équipe de FT R&D en charge du développement du middleware Jonathan, aujourd’hui l’un des projets open source du consortium Objectweb. “On ne peut plus ignorer le mouvement du logiciel libre”, déclare au passage Guillaume Doumenc. Résultat : la substantifique moelle de Kawana est extraite d’une partie de Jonathan, à savoir son noyau (seulement quelques classes Java). Lequel permet de configurer les différentes personnalités protocolaires ?” Corba, RMI, etc. ?” de ce middleware objet personnalisable. Lorsque, dans le code d’une classe, on désigne une autre classe, on induit, au niveau binaire, une dépendance forte entre ces deux classes, qui limite la réutilisation de composants. Chez Kelua, les instructions d’instanciation d’objets ?”” New () “, par exemple ?” sont bannies. “Habituellement, la construction d’objets est explicite partout dans le code applicatif, indique Bruno Dumant, directeur technique de Kelua et père de Jonathan. Ce processus d’amorçage des applications doit être externalisé pour rendre plus flexible leur évolutivité.” On touche là au c?”ur de l’innovation introduite dans Kawana, qui abstrait la configuration des composants à assembler du code de l’assembliciel. Avec cet outil graphique, les architectes et les chefs de projet construisent la structure architecturale de leur application. Cette structure d’assemblage des logiciels applicatifs fabriqués à base de composants est décrite dans un fichier XML. En phase d’exécution, celui-ci est interprété par le moteur (runtime) de Kawana de façon à activer l’allocation des objets constituants des composants de l’application.Dans le cadre des évolutions de son outil, Kelua prépare un module baptisé Business Console, qui permettra aux utilisateurs finals de configurer dynamiquement une structure d’assemblage de sorte à obtenir la partie fonctionnelle correspondant à leur profil. C’est là le secret du modèle commercial du Français, puisque le coût de la licence de la console métier dépendra du nombre d’utilisateurs ?” un runtime par utilisateur. Une stratégie qui devrait définitivement inscrire Kelua dans une logique d’éditeur. En fin 2002, la part du chiffre d’affaires tirée de la vente de licences devrait déjà excéder les 50 %.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphane Parpinelli