Comme l’avait annoncé à 01net. en décembre, Pierre Chappaz, PDG de Kelkoo, le site de comparaison de prix a enregistré un chiffre d’affaires de 3,3 millions d’euros sur 2000. Un résultat conforme aux prévisions de début d’année, et ce malgré la baisse des revenus publicitaires.
“Au début de l’année, nous pensions que la proportion serait de 50-50 entre la publicité et les revenus liés directement aux marchands”, souligne Pierre Chappaz.Mais en fait, la publicité n’a représenté qu’un tiers du chiffre d’affaires. Les deux tiers restants proviennent essentiellement de deux autres activités. Les commissions versées par les marchands sur les achats des visiteurs provenant de Kelkoo, et surtout de leur référencement sur le site.Cependant, tous les marchands référencés par le site (1000 pour la France) ne versent pas des commissions. On les détecte d’ailleurs à ce qu’ils apparaissent, lors d’une recherche, en fin de liste. Toute la difficulté consiste donc à convaincre un grand marchand, comme la Fnac ou Amazon, de payer pour sa présence sur le site de Kelkoo.Le principal argument employé par Pierre Chappaz et son équipe porte sur la qualification de l’audience : en effet, il s’agit principalement d’internautes décidés à acheter.
Un site plus ergonomique
Le chiffre d’affaires de Kelkoo a vraiment décollé au quatrième trimestre, les ventes atteignant 1,9 million d’euros au cours de cette période. Cela s’explique d’une part, parce que Kelkoo n’a commencé à faire du chiffre qu’à partir d’avril, et d’autre part, par l’augmentation progressive ses tarifs.En termes de fréquentation, si le début du mois de décembre a été marqué par une très forte progression, janvier n’en a connu aucune. “L’audience de janvier devrait être semblable à celle de décembre”, confirme Pierre Chappaz.
Selon les chiffres Cybermétrie, l’audience est restée relativement stable sur le dernier trimestre, passant de 565 000 visites en octobre à 568 000 en décembre.Pour l’instant, les nombreuses levées de fonds effectuées par la start-up lui suffisent pour se développer. Elle n’a donc pas besoin de procéder à un nouveau tour de table ou de recourir à la Bourse dans l’immédiat. L’année 2001 s’annonce donc pour elle comme une ère de stabilisation et de consolidation en Europe et en Amérique du Sud.
Aujourd’hui, Kelkoo emploie 180 personnes en Europe, dont près de la moitié sont des développeurs.Dans un mois, le site connaîtra une nouvelle version, qui sera plus ergonomique. “La page d’accueil est trop complexe, il faut un accès plus rapide aux marchands”, explique Pierre Chappaz. C’est l’équipe finlandaise qui est chargée des développements. Et cela du fait de leur longue expérience d’Internet, dixit le dirigeant.
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