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Kazaa se mue en plate-forme de téléchargement légal

Le réseau d’échange de fichiers accepte finalement de payer une ‘ somme substantielle ‘ à l’industrie du disque pour faire cesser les poursuites judiciaires.

Kazaa est mort, vive Kazaa ! L’un des réseaux de peer to peer (pair à pair) les plus célèbres d’Internet a, après plus de quatre années de bataille judiciaire, finalement plié sous les assauts répétés de
l’industrie du disque.Le réseau d’échange de fichiers va devenir une simple plate-forme de téléchargement légal et donnera à l’avenir ‘ un usage légitime à sa puissante technologie de distribution ‘, ont annoncé
dans un communiqué la RIAA (qui représente les intérêts de l’industrie du disque aux Etats-Unis) et l’Ifpi (Fédération internationale de l’industrie phonographique).L’accord conclu entre Sharman Networks, le propriétaire de Kazaa, et l’industrie phonographique prévoit le versement de ‘ dommages et intérêts d’un montant très élevé ‘
aux majors du disque
qui avaient engagé contre Kazaa des actions judiciaires. ‘ Kazaa était un outil international spécialisé dans la violation des droits d’auteur (…) Kazaa a dû payer très cher la conséquence de ses actes (…) Le
message est clair ‘,
a déclaré le président de l’Ifpi, John Kennedy.Au temps de sa splendeur, le logiciel était utilisé simultanément par plus de 4 millions d’internautes. Sharman Networks avait indiqué en mai 2003 qu’il s’agissait du programme le plus téléchargé de l’histoire (avec
239 millions d’exemplaires à l’époque).

Système de filtrage

C’est en Australie que les ennuis de Kazaa avaient commencé. En septembre 2005, la Cour fédérale de ce pays avait établi ‘ que les sociétés et individus liés à Kazaa avaient contribué au non-respect des droits
d’auteur et en avaient profité massivement ‘,
rappelle l’Ifpi. Deux mois plus tard, la même justice australienne
imposait à Sharman Networks un système de filtrage.C’est ce dispositif qui va être prochainement mis en place, une technologie de filtrage à base de mots-clés permettant de bloquer les fichiers illégaux. ‘ Doucement mais sûrement, nous franchissons les étapes dans
la transformation et le développement du marché de la musique numérique. Les gagnants sont les fans, les artistes, les labels, ainsi que toutes les personnes participant à la création musicale, et nos partenaires de la communauté
technologique ‘,
s’est félicité, dans un communiqué, Mitch Bainwol, le président de la RIAA.

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Philippe Crouzillacq