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Kazaa, quatorze jours pour sauver sa peau

Le service d’échange de fichiers vient d’être jugé illégal par un tribunal hollandais. Le site dispose de deux semaines pour filtrer les ?”uvres protégées par les droits d’auteur.

D’après le cabinet d’étude Webnoize, les jours de Kazaa sont comptés. Un juge hollandais accorde au site seulement quatorze jours pour placer des filtres empêchant l’échange d’?”uvres protégées par les droits d’auteur. 40 000 dollars par journée de retard pourraient être réclamés en cas de non respect de ce délai.A défaut d’y parvenir, Kazaa devra fermer. La plainte a été déposée par le groupe Buma/Stemra, qui assure en Hollande la gestion des droits d’auteur.Le juge a estimé que Kazaa violait la loi en permettant aux internautes d’échanger des fichiers protégés sans s’acquitter des droits d’auteur.Pour les défenseurs de Kazaa, il s’agit d’une décision prise sans aucune compréhension de la technologie. Le service ne propose aucun contenu. Il permet uniquement l’accès à une plate-forme d’échange de fichiers en peer-to-peer développée par une société annexe, FastTrack.L’accusé ne serait donc pas le bon. Niklas Zennstrom, fondateur de FastTrack, déclarait à Reuters, lors de son procès contre la RIAA, avoir conçu un outil légal destiné aux entreprises. De plus, il se plaignait de ne pas avoir été entendu par les majors alors qu’il essayait d’acheter des licences pour proposer des contenus en toute légalité.La société FastTrack compte encore comme client Grokster et Music City Networks (Morpheus), également menacés de procès.En s’implantant en Hollande, Kazaa pensait bénéficier d’une loi sur la protection du copyright plus souple que celle en vigueur aux Etats-Unis. Apparemment, cela n’aura pas été le cas puisque, à peine plus dan après son lancement officiel, le site doit cesser son activité.

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Isabelle Dumonteil