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Kaptech et Easynet, adeptes du géociblage

Deux des cinq opérateurs qui se sont lancés dans le dégroupage commercial utilisent désormais les applications de géociblage en ligne du bordelais Cartegie SA pour gagner du temps dans l’identification des zones de couverture les plus rentables.

Selon nos propres recoupements, ces deux opérateurs sont Kaptech et Easynet. Ils ont procédé de manière similaire, bien qu’au final les applications de géociblage en ligne que leur a fournies Cartegie soient fort différentes et non interchangeables, en raison d’approches marketing divergentes.Ils ont commencé par se procurer les cartes au format électronique des zones d’emprise des répartiteurs de France Télécom pour les agglomérations urbaines qui les intéressent. Pour mémoire, rappelons que ces cartes électroniques, qui ne sont en réalité que des périmètres, sont vendues 600 F l’unité par l’opérateur public. Il faudrait en acquérir 11 000 pour disposer de la couverture nationale complète.Ces cartes, Cartegie les a ensuite calées sur ses propres bases cartographiques, et plus particulièrement sur les zones urbaines, qui sont visualisables au pâté de maisons près. Ces bases cartographiques, établies à partir des fonds cadastraux, recoupent les données Siren sur les entreprises ainsi que les données des recensements de l’Insee.L’application de géociblage en ligne est, ainsi, capable de donner des réponses très documentées à des questions comme celle-ci : quelles sont les entreprises de plus de dix salariés raccordées au répartiteur n?’ xy de Puteaux.“C’est un outil décisionnel extrêmement performant, qui nous fait gagner beaucoup de temps et d’argent, souligne Hervé Le Roy, responsable stratégie et développement chez Easynet. Il nous permet de cibler très finement nos investissements en fonction des potentiels économiques de chaque zone.”Ce calage des zones d’emprise sur les bases de géociblage déjà existantes a représenté un gros travail. Cartegie le facture 120 000 F par an à chacun de ses deux clients.Le même service pourrait évidemment être rendu à tout autre acteur du dégroupage, de même d’ailleurs qu’aux opérateurs de boucles locales radio. Sauf que Cartegie, ne disposant pas de fonds cadastraux 3D, ne pourrait être d’aucun secours dans la première phase, qui est la simulation des zones de couverture radio. Il ne pourrait intervenir que dans la seconde phase : la recherche de prospects dans les zones couvertes, zones d’ombre exclues.Cartegie SA (ex-Cabinet Régis Barbier) existe depuis 1988. La SSII, spécialisée dans le traitement de la donnée marketing et commerciale pour la France entière, prévoit pour 2001 un chiffre d’affaires de 3,2 millions d’euros avec un effectif de 30 personnes (www.cartegie.com).

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La rédaction