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Kalisto placé en redressement judiciaire

L’éditeur bordelais n’a pas trouvé de solution de continuation. Ni Infogrames, ni Ubi Soft ne semblent intéressées par une reprise. La start-up de Nicolas Gaume entre en période d’observation.

L’éditeur de jeux vidéo Kalisto, qui a déposé son bilan début février, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bordeaux avec une période d’observation de six mois, a déclaré une porte-parole de la société.Kalisto, dont la cotation des actions sur le Second Marché est suspendue depuis le 5 février, publiera un communiqué dans la journée pour détailler ses projets. On ignore si une reprise de cotation est envisagée.” Nicolas Gaume a vu le président du tribunal de commerce de Bordeaux. Deux administrateurs ont été nommés et une période d’observation de six mois a été décidée “, a-t-il déclaré. Nicolas Gaume est le président, fondateur et principal actionnaire de la société avec 51 %.La perte d’un gros contrat fin 2000 avait fragilisé la société bordelaise, finalement contrainte de déposer son bilan après le rejet de son plan de refinancement. Selon des sources proches du dossier, le groupe recherche des partenaires financiers et réfléchit à des cessions d’actifs en France et à l’étranger.

Aucun repreneur en vue

Infogrames, premier éditeur en Europe, a fait savoir qu’il ne souhaitait pas racheter Kalisto tout en laissant entendre qu’il serait prêt à l’aider si un plan solide de redressement était mis en ?”uvre. Les analystes doutent que l’autre éditeur français Ubi Soft soit intéressé mais pensent que Kalisto pourrait tenter des groupes de communication soucieux d’enrichir leurs contenus Internet.La capitalisation de Kalisto est tombée à 18,4 millions euros après avoir culminé à 500 millions d’euros en plein boom Internet, en mars 2000. Mais le poids de sa dette (25 millions d’euros à la fin juin 2001) et ses besoins en financement en font une proie assez chère, estiment les experts.Kalisto prévoit d’accuser une perte d’environ 23 millions d’euros en 2001 sur un chiffre d’affaires de 11 millions, sous l’effet des charges de restructuration. L’éditeur a entrepris de se recentrer sur des activités de sous-traitance moins risquées que l’édition en propre.Laction, introduite en Bourse en juin 1999 au cours de 14,9 euros, a été suspendue le 5 février sur une cote de 1,04 euro après avoir perdu 94 % de sa valeur en 2001 (son nominal a été divisé par dix en juin 2000). ——————————————————————————–

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La rédaction (avec Reuters)