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Justice clémente pour les ‘ défaceurs ‘ adeptes du cannabis

En 2005, ils avaient piraté le site du ministère de la Santé. Les onze prévenus n’ont écopé dans leur grande majorité que d’amendes avec sursis.

Ils n’ont jamais prétendu rivaliser avec
Kevin Mitnick, mais l’un d’entre eux était tout de même développeur informatique pour la Police nationale. Le 2 février 2005
ces apprentis hackers s’étaient ‘ amusés ‘ à ‘ défacer ‘, autrement dit à
pirater, un site du ministère de la Santé dédié à une campagne gouvernementale contre le cannabis.Le tribunal correctionnel de Paris vient de condamner le meneur de ce groupe à quatre mois de prison avec sursis et ses complices à des amendes avec sursis allant de 1 000 à 3 000 euros. A l’audience, les 3 et
4 juillet derniers, le procureur de la République avait requis des peines de prison ferme et des heures de TIG (travaux d’intérêt général).

Une longue liste de méfaits à leur actif

Sur le site ministériel qu’ils avaient piraté, les prévenus avaient laissé, en lieu et place du message officiel, quelques mots d’explication : ‘ Le cannabis, j’en ai fumé. Je préconise une prise intensive,
au minimum deux fois par jour pour essayer de se sentir bien dans un monde dirigé par nos chers technocrates. ‘
Une inscription qui n’avait pas fait rire les autorités. Une plainte fut déposée et une enquête ouverte. Celle-ci permit de remonter jusqu’à un groupe de discussion baptisé OWNZ, où les participants s’échangeaient des connaissances
techniques sur le piratage.Interpellés, les impétrants ont également été poursuivis pour avoir piraté des dizaines d’autres sites comme celui de Partouche Casino, du GIGN, de HEC, de la chaîne de restaurants Hippopotamus et de la cour d’appel de Paris.

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Philippe Crouzillacq