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Joy-Con : zoom sur l’improbable manette 4-en-1 de la Nintendo Switch

La manette protéiforme de la Nintendo Switch propose des expériences de jeu plus variées que celles des consoles « classiques ». Mais sa complexité tranche avec l’image de simplicité que véhicule Nintendo.

La manette Joy-Con est un des éléments différentiant de la Switch, nouvelle console de Nintendo annoncée ce vendredi 13 janvier 2017.  « Contrôleur de joie » : traduit littéralement, le nom anglais a de quoi faire sourire, mais il a au moins le mérite de s’inscrire dans la traduction vidéoludique – les premiers périphériques de jeu n’étaient-ils pas des « bâtons de joie », les joysticks ? 

À lire : Nintendo Switch : la console de salon hybride arrive le 3 mars prochain

Comme à leur habitude depuis la N64, les ingénieurs de la marque se sont éreintée à proposer une manette différente. La Joy-Con se compose de deux unités, gauche et droite, qui proposent différents scénarii de jeu selon qu’ils sont utilisés seuls ou couplés. Une approche qui colle avec la double identité mobile/salon que Nintendo a voulu conférer à sa nouvelle console majeure.

1 manette, 2 modules, 4 usages

La manette type de la Switch est composée de deux sous-manettes : les Joy-Con L et Joy-Con R, L et R pour gauche (Left) et droite (Right) –  on pourra d’ailleurs acheter les éléments en duo ou seuls. Cette manette nouvelle génération est subtilement infusée de l’ADN de toutes les manettes de Nintendo depuis 1994 : on retrouve les boutons ABXY dans leur positionnement d’origine de la Super Nintendo, un stick analogique par unité (introduit avec la N64), le format stick et les composants de la Wii et, bien sûr, l’aspect grosse console portable de la Wii-U lorsqu’ils sont connectés de part et d’autre de l’écran.

Un Joy-Con complet se compose donc de deux modules et propose 4 scénarii de jeu : autour de la console comme expliqué ci-dessus en mode “grosse console portable”, connectés au Joy-Con Charging Grip sous forme de grosse manette indépendante de la console, un demi-contrôleur dans chaque main pour les jeux adaptés façon Wii et enfin en mode « petite manette type NES » pour jouer à deux.
Dans ce mode, la dragonne livrée avec chaque unité de Joy-Con a tout son intérêt car elle est fixée à une structure qui ajoute des boutons et permet une meilleure préhension. Heureusement car les unités Joy-Con ont l’air vraiment petites (et semblent offrir un confort différent).

Nintendo signe ici la manette la plus modulaire de son histoire – voire de celle des jeux vidéo – une complexité qui tranche avec l’image de simplicité que véhicule l’entreprise de Mario.

Sous le capot, les composants

Depuis la Wiimote, Nintendo est un cador dans l’intégration de composants de pointe dans ses manettes. Les modules L et R de la Joy-Con intègrent les traditionnels accéléromètre et gyroscope qui permettent à la manette de se repérer dans l’espace, une gestion des trois dimensions à laquelle s’ajoute, sur le module droit (R), une puce d’appairage NFC et une caméra infrarouge.

En charge de l’analyse de l’environnement extérieur (accéléromètre et gyroscope gèrent déjà l’interne), cette caméra IR détecte « la forme et le mouvement des objets à proximité », selon la description officielle de Nintendo.
Des informations qui sont ensuite traitées par les jeux et qui peuvent être interprétés, notamment, par le nouveau module de vibrations « HD » dont Nintendo nous promet qu’il est si fin qu’il permet de ressentir les « vibrations distinctes des glaçons qui s’entrechoquent dans un verre ». Nous testerons cela.

Contrôles et commandes

Les modules Joy-Con ont le même nombre de commandes : quatre boutons regroupés en trèfle, un stick analogique, deux gâchettes simples SL/SR (inaccessibles quand les modules sont reliés à la console), une gâchette simple L ou R, une gâchette à détection d’intensité de pression (ZL ou ZR). A cela s’ajoutent un bouton + et un bouton home pour le module droit (R) et un bouton – et capture d’écran pour le module gauche (L). 

S’ils disposent du même nombre de commandes, le placement de celles-ci n’est pas identique car chaque module doit les positionner à des hauteurs différentes dans l’usage “grosse console”. Cette différence de placement des commandes est un peu inquiétante pour l’usage mono-stick : aucun des deux modules, L ou R, ne semble offrir un confort suffisant. Sur le L (gauche), la croix directionnelle semble un peu loin du bord de la manette quand sur le R (droit), c’est le stick analogique qui semble trop loin du bord. Le test parlera.

Une autre manette pour les « vrais » joueurs

Nintendo plane parfois dans son monde – notamment quand on regarde les prix de la console et des accessoires ! Mais la marque japonaise a rassuré les joueurs “sérieux” en proposant une manette “classique” disponible en option. Un coûteux joypad (80$, soit 80-90 €) qui correspond aux canons actuels des Xbox et autre PS4. Car c’est bien joli de faire le zouzou à traire les vaches avec deux demi-manettes, mais quand il s’agit de tuer un boss de Zelda, il y a fort à parier qu’un pad classique s’avère plus confortable !

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