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Journée mondiale sans Facebook : chronique d’un flop annoncé

Depuis quelques années, une “tribu d’irréductibles Gaulois” tente de faire vivre aux internautes une journée sans Facebook. Sans réussite.

Aujourd’hui 28 février, c’est la saint Romain, c’est la journée mondiale des maladies rares mais c’est aussi la journée mondiale sans Facebook. Autant vous le dire tout de suite, pour moi c’est raté, je suis déjà passée sur le réseau social aujourd’hui. Mais d’où vient cette journée, quel est son objectif ?

Cet événement serait né, sur Facebook, entre 2009 et 2011, personne ne sait vraiment. D’autant que les promoteurs de cette journée ne se sont jamais fait officiellement connaître. La seule chose d’à peu près sûre c’est qu’ils ont conçu cette journée pour « lutter contre l’addiction à la cyberdépendance, protester contre l’intrusion des pubs qui se font passer pour de l’information et rappeler au réseau social qu’il ne serait rien sans ses clients », d’après ce que l’on peut lire sur le site des journées mondiales.

Depuis une petite centaine de personnes essayent de faire vivre l’événement sur le réseau social mais il a du mal à décoller. Si les médias ne parlaient pas de cette journée, elle aurait certainement disparu depuis longtemps… Pour preuve, sur 15 personnes interrogées autour de moi ce matin, seules 3 savent que le 28 février est la journée sans Facebook.

Un événement similaire avait été lancé en novembre 2009 aux Etats-Unis par un groupe Facebook voulant dénoncer « tout ce que le réseau nous cache », sans rencontrer beaucoup plus de succès.

5h30 par mois sur Facebook, 3h50 par jour devant la télé

Selon les derniers chiffres, publiés par le réseau social en septembre 2013, Facebook compte 26 millions d’utilisateurs actifs en France dont 70% se connectent au moins une fois par jour. Les plus fidèles se rendent jusqu’à 14 fois par jour sur le réseau. Le nombre moyen d’amis des membres du réseau est de 177 et ils passeraient en moyenne 5 heures et demi par mois en ligne. A titre de comparaison, les Français ont passé en 2013 3h50 par jour devant la télévision !

Certes Facebook n’a pas que des bons côtés. Le réseau censure facilement le moindre bout de sein en oubliant d’effacer des actes de barbarie ; il monétise largement son audience et insère toujours plus de publicités ; il fatigue et démoralise certains internautes… mais au lieu de diaboliser Facebook peut-être faut-il apprendre à s’en servir intelligemment. Ne pas y publier n’importe quelle photo, régler correctement ses paramètres de confidentialité… 

A lire aussi :
Facebook : une décénnie d’innovations qui ont changé le Web, paru le 3/2/2014

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Cécile Bolesse