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Journée mondiale contre les DRM mardi 4 mai

La Free Software Foundation organise une action de sensibilisation aux problèmes posés par les verrous numériques. L’opération est relayée en France par l’April.

Des menottes numériques. Voilà comment les défenseurs du logiciel libre considèrent les DRM (digital rights management), ces systèmes de gestion des fichiers numériques qui en limitent l’usage.

Pour sensibiliser le grand public aux problèmes qu’ils posent, une Journée mondiale contre les DRM est organisée demain, mardi 4 mai 2010 (elle fut créée en 2006), par la Free Software Foundation (FSF) et soutenue par l’Open Rights Group ou l’Electronic Frontier Foundation. En France, elle est notamment promue par l’April, association de défense du logiciel libre.

Pour les anti-DRM, ces verrous numériques posent problème, tant du point de vue de leur incompatibilité avec les logiciels libres que des restrictions imposées aux utilisateurs : limitation du nombre de copies, obligation d’utiliser tel ou tel matériel, etc.

Afficher des bannières

« Les dispositifs de DRM sont une catastrophe pour les usages légaux de musique, de films et de livres. Ils sont conçus pour enchaîner les utilisateurs à des logiciels et à des appareils particuliers et anéantissent vos droits à l’usage de la liberté d’expression tels que l’information, l’enseignement et la critique. A cause des DRM, vous n’avez plus la maîtrise des données et vous êtes à la merci des fabricants », estime Jim Killock, président de l’Open Rights Group dans un communiqué publié sur le site de Framasoft.

Les internautes qui se sentent concernés sont invités à afficher des bannières sur leur site ou blog, à renvoyer vers le site de la campagne anti-DRM de la FSF, intitulée Defective by Design. « Nous souhaitons que les soucis engendrés par les DRM soient mieux connus », souligne Alix Cazenave, responsable des affaires publiques de l’April.

« On entend un tas de défenseurs du droit d’auteur et des droits voisins se gargariser de l’abandon des DRM par les plates-formes de musique légale. Or, ce n’est pas vrai de tous les acteurs et cela vaut surtout pour le téléchargement, pas pour le streaming, explique-t-elle. De plus, les DRM sont plus que jamais présents sur les vidéos, que ce soit en DVD ou en vidéo à la demande. Vouloir contrôler l’usage des œuvres dans le domaine privé est inacceptable. L’utilisateur doit être maître de sa machine. »

L’April évoquera donc les DRM ce 4 mai à l’occasion d’une opération de protestation contre une exposition consacrée à la contrefaçon, organisée par l’Inpi (1) à la Cité des sciences et de l’industrie. Les défenseurs du libre veulent protester contre l’absence de toute mention du logiciel libre. Les organisateurs, eux, se défendent de toute censure.

(1) Institut national de la propriété industrielle.

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Guillaume Deleurence