La « violence perfectionnée », on ne sait pas, mais foutrement exigeante, c’est l’évidence même. Quand on regarde tourner une démo de Toribash, et pour peu qu’on arrive à passer outre ses qualités graphiques pour le moins modestes, on ne peut que s’enthousiasmer pour les possibilités infinies offertes par ce jeu de combat en tour par tour. Pensez donc : chaque joueur (forcément humain, le jeu n’étant pas doté d’intelligence artificielle) doit, à tour de rôle, programmer le mouvement de son personnage pour la fraction de seconde suivante. Pour cela, il peut imprimer un mouvement plus ou moins fort à chacune de ses articulations. Autrement dit : tout, absolument TOUT est possible. Et les combats entre deux pros ressemblent très rapidement à un superbe ballet « gorissime », avec bris de membres et arrachage de tête à la clé.
Problème : tout cela est extrêmement complexe à prendre en main et les combats sont souvent moins proches d’un Matrix ou d’un Mortal Kombat que d’une baston de ninjas alcooliques et grabataires. La faute à un principe très exigeant déjà, mais aussi à une interface pas très claire. Il va falloir enchaîner des dizaines (centaines ?) de parties avant de comprendre comment agissent les différentes articulations, d’autant qu’on ne peut apparemment pas annuler un mouvement qu’on aurait malencontreusement choisi. Du coup, Toribash est sans doute passionnant quand on y a déjà beaucoup joué, sur PC, par exemple (plate-forme sur laquelle il est disponible gratuitement), mais il est surtout très frustrant Wiimote en main.
Les plus :
– Un jeu de combat original, en tour par tour
– Une patte graphique unique, à la fois sobre et très gore
– Des possibilités réellement infinies
Les moins :
– Plus difficile à prendre en main qu’un tout petit savon enduit d’huile au beurre
– Pas de mode multi contre l’IA
– Infiniment plus cher que sur PC (où il est totalement gratuit)
Prix : 3/5
Note : 1 000 Wii Points