01net. : Il y a une semaine
M6 rachetait Mistergooddeal.
Il existe de nombreux sites de commerce électronique… pourquoi un site de déstockage ?
Jérôme Dillard : Depuis la naissance de la chaîne, M6 a toujours été fortement impliqué dans la vente à distance. En prenant une participation dans la société de téléachat Home Shopping Service tout d’abord, avant qu’elle
ne devienne une de nos filiales. Nous avons investi tous les espaces de croissance dans ce domaine. Nous avons ainsi lancé un catalogue papier il y a six ans.
Le seul relais de croissance fort sur la vente à distance était Internet. Nous recherchions un site de déstockage qui ne fasse pas forcément du discount. Mistergooddeal nous a séduit. Son équipe de management avait une approche
rigoureuse grâce à laquelle la société est à l’équilibre depuis 2003. Nous étions également intéressé par ses points retraits.Concrètement, quelle forme prendront les synergies ?
Nous allons pouvoir présenter à la télévision des produits que nous ne savions pas commercialiser, comme le gros électroménager [à l’origine Mistergooddeal s’est lancé sur les produits bruns et gris, NDLR]. Nous avons
fait un premier test qui s’est révélé positif.Les téléspectateurs pourront commander sur Internet les produits vendus dans l’émission ?
C’est déjà le cas. Les ventes en ligne représentent un quart du chiffre d’affaires de Home Shopping Service.Les dirigeants de Mistergooddeal vont intégrer M6 avec pour objectif, entre autres, de faire de nouvelles acquisitions. Dans quel domaine ?
Forcément dans l’e-commerce. Nous restons à l’affût de nouvelles opportunités, mais pour l’heure la priorité est l’intégration de Mistergooddeal. Ses dirigeants avaient un plan de développement assez agressif, nous espérons
l’accélérer… Pourquoi pas ultérieurement par d’autres rachats.TF1 et Canal+ ont lancé un service de vidéo à la demande (VOD). Etes-vous intéressé ?
La VOD fait partie des sujets auxquels nous réfléchissons. Nous en parlerons dès que je projet sera finalisé.Vous avez lancé M6 mobile en juin.
Un média a-t-il une légitimité pour se lancer sur le marché des opérateurs ?
On ne s’improvise pas opérateur, c’est la raison pour laquelle nous nous sommes appuyés sur Orange. Nous avons conçu un vrai service avec une offre bloquée mensuelle à 19,90 euros, illimitée en soirée. Nous avions une légitimité sur
la cible, celle des jeunes pour lesquels nous avons construit un service sur mesure, enrichi par du contenu M6. Nous venons de lancer une expérimentation de télévision au sein de M6 mobile. Les nouveaux abonnés auront accès gratuitement pendant un
an à la chaîne musicale TV Live. A condition d’avoir acheté un téléphone 3G.Allez-vous développer du contenu spécifique pour la télévision sur mobile ?
Nous avons commencé à diffuser du contenu existant, comme
Kaamelott, et nous proposons la minute de Magloire en téléchargement. A terme, nous développerons du contenu spécifique à la mobilité, mais aujourd’hui c’est l’accès aux
chaînes de télévision existantes qui booste la 3G.
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