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Jérôme Boyer (Maison de la literie)

‘ Les offres ADSL profession- nelles ne sont pas si bonnes, et les offres grand public, pas si mauvaises. ‘

Pour relier les 56 magasins de la Maison de la literie au siège central, Jérôme Boyer, passionné de biologie, a choisi des accès ADSL grand public. Économie et disponibilité sont au rendez-vous.Décision informatique : Comment est-on responsable informatique d’une entreprise qui n’a pas de service informatique ?


Jérôme Boyer : C’est vrai que je me sens seul (rires)… En interne, je n’ai personne sous ma responsabilité. J’ai davantage une fonction de management d’équipes extérieures. C’est le mode de fonctionnement de la
maison : avoir des compétences en interne, piloter des projets, mais en s’appuyant sur des prestataires externes.


En 2004, quand je suis arrivé, l’outil de gestion des stocks et de livraison était installé dans chaque magasin, ce qui faisait 56 bases de données locales à gérer ! Et, dans les faits, c’était ingérable. La Maison de la
literie a créé un poste de responsable informatique afin de centraliser ce système. Auparavant, c’était le chef comptable qui s’occupait de l’informatique. Plus généralement, ma mission était d’homogénéiser l’informatique, qui devait être
optimisée.Choisir de l’ADSL grand public pour relier vos magasins au siège, est-ce bien professionnel ?


Nous avions besoin d’un RPV mais, étant seul, je ne pouvais pas le réaliser. Soit on optait pour des solutions fournies par des opérateurs traditionnels tels France Télécom ou Easynet, soit on passait par des boîtiers tout-en-un RPV
IPSec. Les premières étaient chères, les seconds étaient commercialisés par des intégrateurs offrant peu de services. Le prestataire MyStream nous a proposé de passer par des liens grand public pour faire du RPV IPSec, avec des fonctions
d’équilibrage de charge. J’ai bien étudié leur solution technique, d’autant que leur outil d’équilibrage de charge était en open source.


Un taux de disponibilité de 98 % nous suffisait pour nos magasins, et de toute manière, même avec les offres dites professionnelles, on n’atteignait pas les 100 %. Certes, nous n’avons pas de débit garanti, mais les débits
crêtes sont presque toujours atteints. En réalité, les offres professionnelles ne sont pas si bonnes que ne le laissent entendre les opérateurs et les offres grand public, pas si mauvaises. Pour nos magasins, nous avons toujours une ligne RTC de
secours, exploitable en mode dégradé avec nos applications Citrix. Un magasin peut gérer une perte de lien ADSL pendant un ou deux jours. Et, par rapport aux offres professionnelles, les économies réalisées sont de 25 % la première année, et de
50 % ensuite.Est-ce important pour vous que la solution de MyStream s’appuie sur de l’open source ?


Oui, car il y a un an, on faisait confiance à MyStream qui, à l’époque, n’avait que deux ans d’existence. Que ce prestataire utilise des technologies ouvertes sur des standards était donc important car, même si son offre était
alléchante, nous prenions un risque. Nous devions pouvoir reprendre la main en cas de problème de la société.Quels sont vos projets ?


L’objectif est de nous rapprocher de nos fournisseurs et d’entrer dans une logique d’EDI afin de nous débarrasser de nos factures papier. Nous sommes en train de bâtir le cahier des charges. Rien n’est arrêté techniquement.Comment un étudiant en biologie est-il devenu informaticien ?


Par goût, car j’ai toujours aimé l’informatique. Aussi, à cause de la conjoncture, car à la fin des années 90, l’informatique offrait plein de perspectives. De plus, mon père était informaticien… Je m’intéresse encore à la
biologie par la lecture, mais surtout, je fais mes propres recherches sur Internet. Lors du dernier forum auquel j’ai participé, j’ai lancé par boutade que le carbone était l’élément à l’origine de la vie. Vous savez, il y a deux écoles : l’eau
et le carbone. Bon, c’est un peu des débats scientifiques de comptoir… Mais, revenir un jour à la biologie n’est pas exclu.

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Pierre Berlemont