Jean-Michel Billaut, la fibre du haut débit
Pour le président de l'Atelier de BNP-Paribas, la richesse d'un pays se mesurera à la pénétration des réseaux rapides. Il verrait bien l'implantation d'une Silicon Valley du large bande dans le Nord-Pas-de-Calais.
Hors du large bande, point de salut. Jean-Michel Billaut, président de l'Atelier (la structure de veille technologique de BNP-Paribas) et du Club de l'Arche (un lobby militant pour la société numérique) n'a pas l'habitude de faire dans la nuance : " Un jour, nous classerons les pays non plus par le nombre de camions et les tonnes de blés produites, mais par la bande passante disponible. Et ce jour-là, la France fera pâle figure si elle ne se dépêche pas, à l'instar de la Suède, de tester rapidement le câblage en fibre optique ". Illuminé ou visionnaire ? La question est sur les lèvres de tous ceux qui ont croisé Jean-Michel Billaut et profité de sa gouaille infatigable. Depuis bientôt deux ans, cet autodidacte rompu aux technologies les plus innovantes prêche pour l'installation d'un " broadband country " dans l'Hexagone, sorte de Silicon Valley du haut débit. Las des moues dubitatives que le projet a pour l'heure suscitées chez nombre de politiques, l'homme vient d'organiser un voyage d'études à Stockholm pour convaincre Jean Cortois, vice-président du Conseil régional du Nord Pas-de-Calais, de cautionner le projet. " La Suède veut devenir le premier pays à rentrer dans la société de l'information, rappelle Jean-Michel Billaut, et son avance technologique est impressionnante : 500 000 kilomètres de fibres traversent la capitale, 80 % des foyers du grand Stockholm [lire aussi notre enquête page 29] possèdent un PC et une connexion internet, et 60 000 familles disposent d'un débit de 10 mégabits par seconde pour 23 euros par mois. C'est l'exemple à suivre. "
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