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‘ Je suis en intercontrat depuis plus de quinze mois ! ‘

Contrairement aux idées reçues, être en intercontrat n’est pas synonyme de vacances. Et c’est lorsque cette période d’inactivité se prolonge que l’on constate l’absence de gestion constructive par les SSII de ce temps
‘ libre ‘.

Entre deux missions, le collaborateur de SSII attend ?” souvent sans réelle contrainte professionnelle ?” le prochain contrat en continuant de toucher son salaire : il est en intercontrat. Jusque-là, pas de
quoi révolutionner la planète. Certains diraient même : ‘ Quelle aubaine ! Etre payé sans véritable obligation, que demander de plus? ‘ A cet enthousiasme impulsif, j’apporterais toutefois
quelques arguments modérateurs.D’abord, l’intercontrat n’est pas une période de congés, puisque le collaborateur doit être disponible à la demande de la société. Par ailleurs, théoriquement, il n’a pas vocation à durer, et peut être interrompu à tout moment. De ce
fait, le collaborateur ne peut bâtir de projet à moyen ou long termes durant cette période.Et c’est dans ce dernier point que réside la faille du système. En effet, lorsque, pour des raisons conjoncturelles, cette période d’inactivité se prolonge, il apparaît que les SSII n’ont pas de politique constructive de gestion de ce
temps disponible. Du coup, l’intercontrat incarne toutes les limites de la gestion de carrière que les SSII proposent à leurs employés. Je ne parle pas des sociétés de services qui, sans scrupule, licencient tout employé en intercontrat depuis plus
de deux mois pour des motifs fictifs : elles méritent toute l’attention des Prud’hommes. Non, je fais plutôt référence aux SSII qui, en dépit des failles de leur organisation interne et malgré une conjoncture défavorable, ont choisi de garder
leurs ‘ intercontrats ‘ de longue durée.Pour ma part, je suis en intercontrat depuis plus de quinze mois. Durant cette période, j’ai suivi des formations en fonction de perspectives futures ponctuelles, mais sans réel fil conducteur et sans que j’aie mon mot à dire
concernant les orientations qu’elles m’offraient.Dans la même logique, j’ai eu plusieurs entretiens avec des clients de ma société, qui n’ont pas abouti. A aucun moment mon entreprise ne m’a donné le sentiment de s’interroger sur sa manière de gérer mon
‘ dossier ‘, en dépit de mes nombreux courriers. Jamais elle n’a affiché la volonté de fixer des objectifs clairs en ce qui concerne l’évolution de mon profil pour l’adapter aux besoins du marché. Et ce malgré de multiples
suggestions de ma part. J’ai toujours eu le sentiment que seule une logique commerciale à très court terme motivait sa façon d’agir et le positionnement de mon CV chez un client.J’ai proposé de donner des cours, ma société disposant d’un centre de formation. La suggestion n’a même pas fait l’objet d’une discussion sous le prétexte que mon statut d’intercontrat n’était pas compatible avec celui de formateur.
De plus, je ne parviens pas, au sein de mon agence, à avoir d’autres interlocuteurs que des responsables commerciaux. Or, pour des raisons financières liées à leur fonction, ceux-ci ont énormément de mal à parler de gestion de carrière.De nombreuses personnes sont, certainement, dans une situation similaire à la mienne. Alors, que faire pour avoir de nouvelles perspectives ?

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Olivier