Passer au contenu

Japon : un hacker facétieux condamné à huit ans de prison

Yusuke Katayama avait menacé plusieurs personnes de mort via des messages en ligne envoyé depuis des PC hackés. Avant d’être attrapé, il a fait tourner la police nipponne et le FBI en bourrique.

Un pirate informatique japonais, qui avait littéralement joué au chat et à la souris avec la police, a été condamné ce 4 février 2015 à huit ans de prison pour avoir menacé de mort plusieurs personnes à maintes reprises via des messages en ligne.

Yusuke Katayama, 32 ans, avait fait tourner en bourrique de fin 2012 à début 2013 les limiers nippons et le FBI. Il avait réussi à faire envoyer des messages d’intimidation par plusieurs ordinateurs de particuliers et entraîné les forces de l’ordre sur de nombreuses fausses pistes. Un jour, il avait menacé de faire un massacre au Comic Market, un rassemblement géant de fans de manga, et un autre de s’en prendre aux petits-enfants de l’empereur. « C’est un acte vicieux de cybercrime », a conclu le juge.

Patiemment, la police a remonté les courriels et autres traces sur Internet, puis arrêté successivement quatre personnes. Fausses pistes. Mais ces personnes avaient cependant un point commun : leurs ordinateurs avaient été infectés par un virus. Ce cheval de Troie entrait dans les PC via un lien publié sur le forum 2-channel, essentiellement fréquenté par de jeunes hommes nippons. Le serveur qui héberge cet espace de discussion étant situé aux Etats-Unis, le FBI avait dû entrer dans la danse.

Une prime à la délation

La police nippone en était même arrivée à proposer en décembre 2012 une prime de trois millions de yens (22 000 euros) pour obtenir des informations qui permettraient de mettre la main sur le coupable, ce qui fut fait en février 2013.

Y. Katayama s’était aussi entre-temps amusé à assigner des « missions » à des journalistes, avocats et d’autres destinataires de lettres avec plusieurs énigmes à résoudre, dont celle de retrouver un chat portant un collier rose auquel est attachée une carte mémoire avec le fichier du virus et des explications sur les motivations de l’auteur de ces messages. Cette action de trop mis la puce à l’oreille de la police qui grâce aux caméras de surveillance sur le lieu désigné, à savoir l’île d’Enoshima (près de Tokyo), pu confondre Y. Katayama.

A lire aussi :
Quand le FBI considère un Anonymous comme un dangereux terroriste, paru le 3/2/2015
Etats-Unis : cinq ans de prison pour un journaliste, soutien du groupe Anonymous, paru le 23/1/2015

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


C.B., avec AFP