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Japan Expo – Wario D.I.Y, un jeu à monter soi-même

Pour la troisième fois, découvrez un des jeux qui fait le plein en ce moment au Japon. Une fois encore, c’est sur DS, mais pour changer, on passe à Wario.

Avec le premier Wario Ware, Nintendo avait catapulté son anti-héros sur le devant de la scène pour parrainer l’une des entorses les plus radicales au concept de jeu vidéo moderne depuis des lustres. A présent, c’est le joueur qui s’y colle.

C’est toujours sur DS, et c’est l’un des titres qui cartonnent le plus au Japon depuis la fin avril n’est autre que Made in Ore que, connaissant Wario, on pourrait traduire par « Made in Moiii, niark niark ! », alias Wario Ware D.I.Y. (pour Do It Yourself). On y trouve 90 nouveaux micro-jeux délirants, durant à peine quelques secondes, dans la lignée des précédents opus. Mais le concept central du jeu repose sur le « contenu généré par l’utilisateur ». Vue l’orientation du titre, on ne s’étonnera pas voir figurer comme co-développeur le studio Intelligent Systems, créateur de titres comme la série des Fire Emblem, mais également à l’origine des kits de développement pour consoles Nintendo, et du hardware accompagnant lesdits kits.

A vous de jouer !

Wario Ware D.I.Y. propose donc au joueur de prendre la place de Wario et ses esclaves de la WarioWare Inc., les anarchistes du studio de développement fictif à l’origine des micro-jeux de la saga. Pour ce faire, il intègre un panel complet d’outils de design, rappelant furieusement l’ancêtre Mario Paint (sorti sur SNES en 1992 tout de même). Le joueur commence par créer les graphismes au stylet avec l’éditeur de décor, avant de s’attaquer aux sprites, ou personnages. Il faudra naturellement créer plusieurs étapes d’animation pour chaque sprite. Puis, vient le moment de poser les règles et interactions qui président au déroulement du jeu, à savoir définir les conditions de la victoire en instituant une série de routines logiques. Il revient aussi au joueur de définir l’instruction lapidaire (souvent un simple verbe à l’impératif) qui résume le concept et s’affiche au début de chaque micro-jeu. Comme le prouvent les nombreuses démos, la création est facile d’accès et très intuitive. On pourra même utiliser la caméra de la DSi, en combinaison avec quelques outils de retouche photo.

Délire et partage

Il est possible de tout créer à partir de rien jusqu’à la musique, grâce à un éditeur de pistes ou en chantant une mélodie, que la DS convertira en notes. Divers instruments et filtres sonores peuvent ensuite être utilisés.
Une fois votre micro-jeu achevé, vous pourrez le partager avec des amis via le Wi-Fi local ou en ligne, ou encore soumettre votre création à l’occasion de concours organisés par Nintendo avec des instructions spécifiques, le plus souvent des contraintes thématiques (comme un jeu en rapport avec l’école, avec l’été, etc.). Les micro-jeux ainsi créés sont également compatibles avec la version WiiWare du jeu, où ils deviennent jouables à la Wiimote, qui « émule » la fonction tactile.

Les people s’y mettent

Nintendo propose également un service de téléchargement de micro-jeux classés en 3 catégories : nouveaux jeux hebdomadaires, jeux créés par des célébrités, et les meilleurs jeux issus des concours.
Jusqu’ici, un certain nombre de célébrités se sont prêtées à l’expérience, parmi lesquelles des personnalités issues du monde du jeu (comme Yoshio Sakamoto, le créateur de la saga Metroid ; Takahashi Meijin, le président de Hudson Soft, ou l’ancien rédacteur en chef de Famitsu, l’hebdo japonais de référence sur le jeu vidéo) comme du monde du manga ou du spectacle (comique, chanteuse et doubleuse, etc.).
Ce petit coup de génie marketing n’est sans doute pas étranger au succès du jeu, et on peut d’ores et déjà se demander si Nintendo adoptera une stratégie similaire pour la sortie française prévue pour l’automne 2009.

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Nathan Sommelier