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Jamendo partage les revenus de la musique libre avec les artistes

La plate-forme va rémunérer ses musiciens en leur reversant, selon leur audience, une partie de ses revenus publicitaires.

‘ Notre objectif est de faire évoluer la distribution de la musique et de développer de nouveaux modèles économiques. Le reversement d’une partie de nos revenus publicitaires aux artistes s’inscrit dans cette
logique ‘,
développe Pierre Gérard, cofondateur de
Jamendo.La plate-forme de musique gratuite a choisi de redistribuer 50 % de ses revenus issus de la publicité en fonction de l’audience des artistes. Chacun touche une somme équivalente au pourcentage du nombre de pages vues qu’il
représente par rapport à l’ensemble de ceux inscrits à ce programme de rémunération (le reversement n’étant pas fait de manière automatique). Cette ‘ solution ‘, lancée début janvier, est en test jusqu’en mars pour évaluer
la réaction des artistes. Jusque-là, ces derniers étaient uniquement rémunérés par les dons des visiteurs.‘ Nous ne faisons pas évoluer notre modèle économique en raison d’un manque de dons. Ils existent. Des artistes ont touché des centaines d’euros, quelques-uns des milliers d’euros. Nous n’avons pas pour dessein de
faire vivre les artistes,
rappelle Pierre Gérard, les dons leurs permettent d’améliorer leur quotidien, d’acheter du matériel par exemple.

Plus de 2 000 albums disponibles

Avant de faire évoluer son modèle économique, Jamendo attendait d’avoir atteint une masse critique d’utilisateurs. Fin décembre, plus de 2 000 albums étaient disponibles en ligne. Tandis que plus de 60 000 membres étaient
inscrits pour écouter, télécharger voire diffuser, gratuitement, cette musique sous licence
Creative Commons. L’audience reste encore majoritairement francophone mais Jamendo touche de plus en plus d’internautes en Europe de l’Est ou en Amérique du Sud, par exemple. Et ce,
grâce à la participation active de la communauté qui traduit la plate-forme. Celle-ci est déjà disponible en plusieurs langues comme l’anglais, l’italien ou le polonais. Un appel aux membres pour des traductions en grec et esperanto sera fait
prochainement.Fort de son audience, Jamendo est à la recherche de financement. La jeune société espère lever plusieurs millions d’euros pour multiplier les programmes de diffusion. ‘ Pourquoi ne pas nous tourner vers les
webradios ou vers Google! par exemple qui a lancé des pubs audio. Ou encore que la musique de nos artistes puisse être utilisée par des plates-formes de publication et d’édition vidéo comme vpodtv. De multiples développements sont
possibles ‘,
s’enthousiasme Pierre Gérard.Au passage, la société prélèvera une commission sur ces nouvelles sources de revenus pour les artistes en tant ‘ qu’apporteur d’affaires ‘. Voilà qui fera plaisir aux capitaux-risqueurs qui décideront
d’investir dans Jamendo.

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Hélène Puel