Passer au contenu

Jacques Sauret (Adaé) : ‘ Une part importante des crédits sera affectée à la formation des agents ‘

L’Adaé aidera les petits ministères et les collectivités locales à monter leurs projets de téléservices.

Récemment nommé directeur de l’Adaé (Agence pour le développement de l’administration électronique), Jacques Sauret va jouer la carte de la concertation pour que les administrations adhèrent à l’e-Administration.Comment fonctionnera l’Adaé ?Elle sera à la fois une force d’impulsion et de concertation. Elle doit devenir un forum, où les administrations se rassembleront avec les industriels pour produire des référentiels. Nous laisserons chacune d’elles migrer à son
rythme vers ceux-ci. Nous nous préoccuperons seulement qu’elles délivrent à temps des services(*). L’agence se chargera de suivre les téléservices impliquant plusieurs ministères, comme le changement d’adresse ou la demande
d’extrait de naissance, dès le début de 2004. Elle impulsera et soutiendra des projets émanant des collectivités locales (carte de vie quotidienne…).Quels profils embaucherez-vous ?L’agence reposera sur quatre types de compétences : des chefs de projet, des experts techniques (architecture, sécurité…), des animateurs de réseaux fonctionnels et des spécialistes juridiques. Nous allons donc recruter des
chefs de projet et des animateurs de réseaux d’experts dans les administrations. Ces derniers animeront le réseau de leurs collègues, assureront leur propre veille et la conduite des projets des administrations. Les chefs de projet porteront les
projets gérés par l’agence et apporteront un appui méthodologique aux administrations qui le demanderont. L’équipe comprendra aussi une cellule juridique et des spécialistes de la communication interne (vers les administrations) et externe (vers les
usagers), chargés de l’organisation du support aux entités.Comment s’organisera le soutien aux administrations ?Pour les petites structures souhaitant être aidées, nos services se déclineront sous forme d’audit, de conseil, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage ou d’aides financières. Mais une part importante de nos crédits sera affectée à la
formation des agents, aux évolutions de compétences. Nous ferons aussi du benchmarking afin que les bonnes pratiques puissent être réutilisées.Combien de temps l’évolution des systèmes de gestion des administrations durera-t-elle ?L’évolution technique du back office des ministères est un chantier très lourd, qui prendra trois à quatre ans. Mais des services au public ?” externalisés ou non ?” pourront être mis en place plus rapidement. En
revanche, il faudra faire en sorte que les systèmes de gestion des administrations soient en mesure de dialoguer. Le temps que la migration vers les référentiels communs entre dans les faits, c’est la zone interministérielle qui absorbera
l’hétérogénéité pour permettre les échanges entre les différentes entités. Nos experts seront à la disposition des administrations pour voir dans quelles conditions elles pourront migrer à l’occasion des refontes qu’elles entreprendront.Et la révision des organisations et processus ?Du ressort des ministères, elle s’étalera sans doute sur une durée plus longue encore. L’important est que les DSI et leurs équipes travaillent ensemble à la définition des référentiels.(*) Dans le cadre du projet RE/SO 2007, le Premier ministre a demandé aux ministères de mettre en service deux téléprocédures par an.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Christine Peressini