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Jacques Mottard prépare sa deuxième entrée en Bourse

Cet ingénieur, ex-président directeur général de Decan, a revendu sa SSII à Metamor pour un milliard de francs. Il en relance une autre, Sword, et mise sur le partage du capital pour la piloter.

L’informatique ? J’y suis venu par hasard. Je n’ai jamais touché un ordinateur.” Jacques Mottard a le goût de la provocation. L’informatique colle pourtant à la peau de cet ingénieur des travaux publics de quarante-neuf ans : “Ce qui m’attire dans ce métier, c’est plus le goût du service que celui de la technique. L’informatique est liée au besoin du client, pas à la technologie. Et pour conduire une voiture, il n’y a pas besoin de connaître le fonctionnement du moteur.” La recette de management est singulière, mais elle porte ses fruits. En 1989, Jacques Mottard fonde la SSII Decan en se focalisant sur les services à destination des grands comptes. Dix ans plus tard, après une introduction en Bourse réussie, il revend Decan pour près de 1 milliard de francs à Metamor, devenant le patron pour toute l’Europe de la SSII américaine. Finalement parti de la société, il vient de relancer avec succès une SSII, Sword. Les mêmes méthodes de management provoquent les mêmes effets.

Deux cent cinquante personnes, cent trente-deux actionnaires

Pour attirer les candidats dans un contexte de pénurie de compétences, Jacques Mottard ouvre le capital à la plupart de ses collaborateurs. Lors de son arrivée dans l’entreprise, chaque salarié a la possibilité de prendre des parts dans le capital au nominal. Résultat : un an après sa création, Sword emploie deux cent cinquante personnes, compte cent trente-deux actionnaires, et table sur un chiffre d’affaires de 150 millions de francs. “Nous voulons aller deux fois plus vite que Decan”, martèle aujourd’hui le PDG de l’entreprise, qui a déjà prévu d’introduire sa société en Bourse dans les premiers mois de 2002.En moins de dix ans, Jacques Mottard aura donc opéré deux introductions en Bourse. Pour les collaborateurs qui ont investi dans l’entreprise, cette option pourrait s’avérer payante : “Ce que j’espère, c’est que chacun pourra rapidement multiplier sa mise par cinquante.”

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François Sapy