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iSurf Janus DX-VPN répartit la charge Internet des PME

Le boîtier d’Amplify.net destiné à l’équilibrage de charge entre de multiples accès Internet tient ses promesses. Son ergonomie reste toutefois à améliorer.

L’équilibrage de charge entre deux ou trois accès Internet (de type xDSL, RNIS, câble ou autre) est désormais accessible aux PME. Précurseur sur le marché français, Amplify.net lançait il y a peu la gamme de boîtiers iSurf Janus,
déclinée en trois modèles (CX, DX et RX) coûtant jusqu’à dix fois moins cher que leurs concurrents haut de gamme. Destiné aux PME, le boîtier DX-VPN que nous venons de tester dispose de deux ports WAN offrant chacun, selon le constructeur, un débit
théorique de 30 Mbit/s dans chaque sens. Placé entre le routeur d’extrémité et le LAN, iSurf Janus garantit la disponibilité des liens et répartit la charge sur le trafic entrant et sortant.

Configuration : simple mais avec quelques lacunes

Une fois connecté, toute l’administration du boîtier s’effectue par le biais d’un navigateur web. À ce stade, deux points faibles sont à noter. Tout d’abord, l’interface d’administration présente de nombreux défauts d’ergonomie (un
assistant de configuration automatique aurait été le bienvenu). Ensuite, il est dommage qu’après chaque modification de la configuration, une sauvegarde manuelle soit nécessaire. Deux modes de fonctionnement sont possibles : disposer de deux liens
WAN simultanés et répartir leur charge, ou disposer d’un lien actif et d’un lien de secours. Nous nous sommes concentrés sur le premier mode et avons défini pour chaque port un débit en montée et en descente, ainsi qu’un niveau de priorité.Par ailleurs, s’agissant de lignes ADSL, nous avons sélectionné le client PPPoE pour les ports WAN. Mais rappelons qu’iSurf Janus fonctionne également avec tout type de connexion. Il est par ailleurs possible d’activer certaines
fonctions, comme le mode transparent ou les serveurs DHCP, DNS, RPV et VRRP, fonctions que nous n’avons pas testées. Notons enfin que l’iSurf Janus intègre un coupe-feu proposant des services de base et des fonctions de serveur et client RPV, que
nous n’avons pas évalué non plus.

Mesures : à la hauteur des espérances

Les deux ports WAN du boîtier étaient respectivement connectés à une ligne Netissimo 1 (512 kbit/s) et à une Netissimo2 (1024 kbit/s). Premier constat: le boîtier iSurf Janus offre l’avantage d’assurer une répartition de charge par
session TCP, et non par adresse IP, comme c’est souvent le cas. Un PC peut donc voir ces requêtes traitées par les deux ports WAN simultanément, et bénéficier théoriquement de la somme des bandes passantes. Lors de nos tests, quatre fichiers
distincts de plusieurs dizaines de Mo ont été téléchargés vers un PC situé sur le LAN derrière le boîtier iSurf Janus. D’une part, les mesures ont été réalisées selon le même ordre de priorité sur les deux ports WAN. Dans le cas du téléchargement de
deux fichiers, le débit théorique maximal est, pour le premier, celui de la ligne Netissimo1 (512 kbit/s) et, pour le second, celui de la ligne Netissimo 2 (1024 kbit/s), soit pour les deux un débit théorique maximal de 1536 kbit/s. Le débit réel
constaté est de 1480 kbit/s.Dans le cas de quatre fichiers, le débit total réel constaté est également de 1480kbit/s. Dans un deuxième temps, des mesures ont été effectuées avec une priorité double sur le port connecté à la ligne Netissimo2. Les résultats sont
surprenants, puisque, dans tous les cas, les fichiers téléchargés ont été pris en charge uniquement par le port connecté à la ligne ayant la plus forte priorité, le deuxième port n’étant jamais sollicité. Interrogé sur ce point, le constructeur nous
a confirmé que ces résultats étaient normaux, la pondération sur les lignes étant prioritaire par rapport à tous les autres paramètres.

Notre avis : original mais encore perfectible

Dommage cependant que les journaux et les alertes soient pour le moins limités et qu’ils ne soient pas consultables directement par l’interface web. Il est en effet obligatoire de les exporter (au format .tsv) pour pouvoir les
exploiter. En somme, bien qu’encore perfectible, ce boîtier constitue tout de même une solution originale et économique pour les structures de petite taille, permettant d’assurer une bonne disponibilité de ses liens tout en bénéficiant de la bande
passante maximale. Signe de l’émergence de ce nouveau marché, Radware vient juste d’annoncer un boîtier similaire.

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Kareen Frascaria