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Isis, la grille de stockage qui ne meurt jamais

Avid la destinait initialement aux diffuseurs audiovisuels, mais sa grille de stockage de grande capacité pourrait être proposée aux grands comptes ayant des besoins similaires.

Le spécialiste des médias audiovisuels réinvente le mouvement perpétuel. Le nouveau système de stockage dAvid, du nom de Unity Isis (Infinitive Scalable Infiniband Storage), embarquant serveurs-lames, disques Sata
et commutateurs, n’a pas de bouton marche-arrêt.Il est conçu pour ne jamais s’arrêter. Tout est redondant (commutateurs, alimentations…) et pensé pour ne pas avoir à stopper la machine. Les vibrations sont réduites à l’extrême. Poussières et chaleur sont
constamment évacuées. Et les voies sont doublées pour assurer l’accès sécurisé aux données. Infaillible !L’objectif est de répondre aux besoins spécifiques de ses clients, en majorité des diffuseurs audiovisuels. Mais le fournisseur n’exclut pas d’étendre son champ d’action à d’autres types
d’entreprises, tels les opérateurs téléphoniques.Il faut reconnaître que la plupart d’entre elles peuvent se contenter de solutions plus traditionnelles de stockage (IBM, EMC…). Et à ce jour, Isis n’a aucun concurrent. Car ce système est une bête de
course.

Pas de fibre channel dans Isis

Contrairement aux systèmes Raid ou SAN centralisés, il s’agit d’un système distribué sécurisé, rendu intelligent via la couche logicielle maison intégrée. Les disques Sata sont montés en grappe (bien que propriétaire,
cette configuration s’apparente à un mode Raid 10 avec miroir distribué).Si un disque défaille, tous les autres participent à la reconstruction de la donnée. L’opération dure quelques minutes, au lieu de plusieurs heures. ‘ Plus le temps de reconstruction est long, plus le
système est fragilisé. Isis s’avère donc plus rassurant ‘
, assure Marc Le Dain, directeur produits et services chez Avid.Sur le plan des débits, Isis se défend. Ici, point de fibre channel. Les liaisons sont en Gigabit Ethernet, et les interconnexions entre châssis en Infiniband. Ces atouts ont un prix : un châssis de
16 serveurs-lames, dotés chacun de deux disques Sata de 250 Go (soit 8 To), coûte 83 000 euros.La plate-forme est garantie pour une centaine d’utilisateurs simultanés à 50 Mbit/s (sur deux flux en temps réel) et jusqu’à 64 To de capacité. ‘ Il n’y a pas de limitation théorique
et donc aucun goulet d’étranglement possible ‘,
note Marc Le Dain.

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Kareen Frascaria