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Iridium, à la niche

C’est fou ce qu’on trouve à vendre ces temps-ci. Des Mac de première génération, des PC hors d’usage, et même… des sociétés de satellites ! Un…

C’est fou ce qu’on trouve à vendre ces temps-ci. Des Mac de première génération, des PC hors d’usage, et même… des sociétés de satellites ! Un exemple : conformément à l’adage, maintes fois vérifié, qui veut que tout ce qui monte finit par redescendre, et réciproquement, le groupe Iridium est peut-être sur le point de connaître un retour en grâce inespéré. Sa chute brutale a facilité l’irruption de nouveaux actionnaires, lesquels se sont empressés de mettre la main sur sa technologie. Le tout, pour un prix défiant toute concurrence, soit 25 millions de dollars (28,5 millions d’euros). Une misère, quand on sait que cette société avait été valorisée, par le passé, à 5 milliards ! Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle. Avec le système Iridium, on est censé pouvoir téléphoner du (et dans le) monde entier grâce à des relais satellitaires mis en place sur toute la surface du globe.Pourtant, l’échec commercial fut au rendez-vous. Car pour le commun des mortels, le prix pour entrer en contact avec son correspondant était rien moins que prohibitif. Du coup, les clients se sont rapidement mis aux abonnés absents, provoquant une dégradation des comptes, puis une réaction en chaîne fatale aux dirigeants. Résultat, 66 satellites et 5 milliards de dollars plus tard, Iridium était mis en faillite. Alors, que faut-il faire pour ne pas répéter les erreurs de naguère ? Les nouveaux dirigeants jurent qu’ils se limiteront à quelques marchés de niche et qu’ils n’attaqueront jamais frontalement le marché de masse. Quant à savoir si ça va marcher, c’est trop tôt pour le dire. Une chose est sûre, cependant. Le désastre industriel subi par les précédents actionnaires s’est transformé en une affaire potentiellement juteuse pour les repreneurs. Cette divine surprise nest que la version moderne du fameux proverbe selon lequel “le bonheur des uns fait le malheur des autres “.

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Sean M. Dugan, à San Francisco