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IP de qualité chez Caspian Networks

La jeune pousse propose son propre matériel réseaux qui vise à hisser le protocole Internet au niveau de qualité de service d’ATM.

A ses origines,
IP était une sorte de route rudimentaire pour véhicules tout-terrain (messagerie, transfert de fichiers, etc.) ; aujourd’hui, on veut également y faire passer des bolides
rapides et fragiles (voix et flux multimédias). Depuis quelques années déjà, les constructeurs réseaux et l’Ietf (Internet engineering task force) refont la chaussée pour la transformer en autoroute. Des mécanismes comme Diffserve et
MPLS visent cet objectif. Cependant, même si IP a perdu de sa rusticité, il n’a pas atteint le niveau de performance d’ATM
en matière de qualité de service.Caspian Networks, une jeune pousse californienne créée en 1999, vise précisément à hisser IP au niveau d’ATM, en le rendant ‘ déterministe ‘. ‘ ATM n’est pas
parvenu à s’imposer parce que c’était une solution logicielle, donc limitée en puissance,
explique Bill Krause, Pdg et fondateur de la société. Les progrès accomplis dans les composants permettent d’avoir aujourd’hui des
solutions matérielles infiniment plus rapides. Nos Asic ont la puissance de quatre Pentium 4. ‘
La technologie propriétaire de Caspian Networks se nomme Flow-Based Router (routage par flots). Dans les routeurs IP traditionnels, les paquets sont traités indépendamment les uns des autres, sans que soit gardée trace des routages
déjà opérés. Les routeurs Apeiro de Caspian définissent à la volée des flux à partir des premiers paquets de chaque session, en prenant en compte les informations source (adresse et port), destination (adresse et port) et type d’application.

Les caractéristiques des flux gardés en mémoire

A tout moment, ils gardent en mémoire les caractéristiques de tous les flux en service. En fonction des règles fixées par l’administrateur, des valeurs de qualité de service (bande passante, délais de transmission, gigue) sont
appliquées à chacun de ces flux. Par la suite, tous les paquets sont traités automatiquement, selon les flux auxquels ils appartiennent.Pour Cisco France, reste à savoir comment les machines se comporteront dans un réseau grandeur nature et pourront résister à une charge réelle. Chez Juniper, on met en avant que les problèmes de qualité de service ne se posent pas
dans le c?”ur de réseau, mais plutôt à la périphérie, qui n’est pas le domaine de Caspian. ‘ En outre, il faut que leurs équipements fonctionnent avec ceux des autres constructeurs, sinon on ne peut avoir de qualité de
service bout en bout. Or c’est le but visé par les opérateurs ‘
, conclut Hector Avalos, directeur Europe chez Juniper.

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Jean-Pierre Soulès