Il y a quelques jours, le chef de la sécurité physique en personne m’a appelé pour me faire part du cas d’une collaboratrice de la société qui se plaignait de recevoir par douzaines des messages que la morale
réprouve… Il m’a donc demandé de remonter à la source de ces messages, afin de transmettre une plainte aux renseignements généraux…J’ai donc récupéré les fameux messages et ai fini par entrer en contact avec un des émetteurs. Mon objectif était de savoir où et comment il avait découvert l’adresse professionnelle de cette employée. Quelqu’un
avait déposé une annonce sur le site d’un couple libertin, en donnant l’adresse de notre collaboratrice. Mon correspondant y avait donc simplement répondu, comme beaucoup d’autres !Il semblerait qu’il ne s’agisse que d’une mauvaise farce. Au-delà de l’anecdote, la publication non autorisée d’une adresse professionnelle sur ce genre de site porte atteinte à l’image de notre
société. J’ai confié cette affaire au service juridique interne, qui a procédé à une mise en demeure par écrit afin que le responsable du site retire immédiatement l’adresse en question.Nous n’avons jamais reçu de réponse et avons donc saisi l’hébergeur en vertu de l’article 6.2 de la récente loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN). Devant le caractère un peu solennel de cette
injonction, l’hébergeur nous a contactés dès le lendemain en nous indiquant que non seulement l’annonce, mais également le site, avaient été supprimés.Cette affaire de m?”urs électroniques (sic) a donc été réglée rapidement. Ce fut aussi l’occasion de mettre une fois de plus en évidence le risque lié à Internet en termes d’atteinte à l’image de
l’entreprise… et à la vie privée.* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque semaine, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 15 février
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