Passer au contenu

Introscope 6 surveille simplement les applications Web

Ce logiciel analyse en temps réel le fonctionnement des applications Web Java. S’il est efficace, il pèche par une installation trop lourde.

Acquis par CA en décembre dernier, Wily a été l’un des premiers éditeurs à proposer un logiciel de supervision d’applications Web. A la différence de solutions comme OpenView ou Unicenter, qui se focalisent sur le matériel, Introscope
6 analyse en temps réel une transaction métier, comme si elle était réalisée par un utilisateur.Le logiciel surveille avec ses agents locaux le fonctionnement d’une ou plusieurs machines virtuelles Java installées sur le serveur d’applications. Il prend aussi en compte l’activité de chaque méthode Java. Il ajoute pour cela
plusieurs lignes de code en début et en fin de chaque méthode. Ce code annexe enregistre des informations que l’agent ne pourrait obtenir, comme le temps pris par une méthode pour répondre à une requête, ou le nombre d’utilisateurs qui y accèdent
simultanément.

Installation : un processus complexe

Un assistant guide l’utilisateur durant les premières phases de l’installation et reconnaît automatiquement notre serveur d’applications WebLogic 8.1. On spécifie ensuite les ports IP afin de permettre le dialogue entre l’agent et la
console d’administration, placée sur une deuxième machine. L’assistant propose ensuite d’utiliser le référentiel par défaut d’Introscope (un système de fichiers compressés), option que nous avons retenue. Se pose alors le choix de l’interface de
gestion : console Web ou client lourd Java ? Nous avons choisi la seconde option car elle offre, à la différence de la première, l’intégralité des fonctions du logiciel.Au premier chargement, la console demande de choisir un tableau de bord par défaut parmi la trentaine proposée. Les agents ne sont pas déployés automatiquement sur le serveur d’applications. Il nous a fallu décompresser celui destiné
à WebLogic depuis le répertoire d’installation d’Introscope. Nous avons ensuite placé le répertoire contenant ces fichiers dans celui du serveur Java. Nous avons dû ensuite modifier le fichier de paramètres de l’agent pour lui indiquer l’adresse IP
et le port (5001) utilisés par le serveur Introscope.L’avant-dernière étape permet à WebLogic de prendre l’agent en compte en modifiant le script de démarrage du serveur (WebLogicSamples…). Une aide extérieure est ici indispensable, un bon paragraphe ayant dû être ajouté au
script de démarrage originel du logiciel de BEA. Pour finir, nous générons les sondes des méthodes Java, ce qui nécessite la création d’un fichier Jar par la commande ‘ Create
Autoprobeconnector.jar ‘
.

Utilisation : scruter en temps réel de multiples paramètres

Une fois en place, l’agent remonte continuellement les informations provenant de la JVM et les agrège dans le référentiel, le logiciel ne procédant pas par échantillonnage. Introscope fournit alors un panorama détaillé du
fonctionnement de l’application. Des courbes et des graphiques présentent les temps de réponse des JSP, des servlets, des EJB, mais aussi l’occupation mémoire de la JVM ou l’utilisation du garbage collector. La granulométrie des
indicateurs est très fine et un clic de souris sur une mesure renvoie au composant incriminé.Introscope permet également de créer des alertes métier, comme la dégradation des temps de réponse de l’action ‘ débit d’un compte ‘. Le logiciel ne fournit pas encore de conseils
techniques à l’administrateur sur la façon d’améliorer le fonctionnement de son application. Une base de connaissances aurait constitué un plus indéniable.

Notre avis : une information claire et plutôt exhaustive

A l’issue de notre prise en main, nous constatons qu’Introscope remplit parfaitement son office. Le nombre d’informations remontées est impressionnant et leur analyse s’effectue simplement au travers de tableaux de bord dont on
apprécie la clarté exemplaire.On ne peut, dans ces conditions, que regretter l’interface plutôt austère du logiciel, qui plus est, en anglais, et espérer à l’occasion d’une prochaine édition une procédure d’installation un peu plus automatisée. À noter qu’une
version pour.NET est prévue dans le courant de l’année.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Olivier Bibard