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Interpol satisfait de son appel lancé aux internautes

Les policiers d’Interpol ont annoncé avoir déjà repéré ou arrêté 131 criminels en fuite, grâce aux informations recueillies sur la Toile.

Première publication le 5 juillet 2010

Interpol fait appel aux internautes pour retrouver 450 criminels

Les policiers d’Interpol lancent un avis de recherche sur le Web. Les internautes sont invités à signaler les malfaiteurs qu’ils croiseraient sur les réseaux sociaux.

Nom de Code : Infra-Red (International Fugitive Round-up and Arrest – Red Notices). Début de la deuxième phase, ce lundi 5 juillet. D’une envergure mondiale, l’opération lancée par Interpol le 3 mai dernier avait pour but de localiser 450 fugitifs reconnus ou soupçonnés d’infractions graves. Deux mois plus tard, 107 personnes ont été arrêtées.

Mais cette opération de coopération entre les bureaux n’a pas permis de collecter d’informations sur un grand nombre de criminels dont Interpol reste sans nouvelles. Vingt-six d’entre eux sont particulièrement recherchés par l’organisation. Ils sont accusés de meurtres, de viols, d’actes de pédophilie ou encore de trafic de stupéfiants. D’où le lancement de cette deuxième phase faisant appel aux internautes.

« La plupart de ces fugitifs se disent sans doute qu’ils sont passés à travers les mailles du filet et qu’on ne les recherche plus. Cette opération montre aujourd’hui clairement qu’il n’en est rien et que les services de police continueront à rechercher les personnes en question autant de temps qu’il le faudra », estime dans un communiqué Martin Cox, coordinateur de l’opération Infra-Red et sous-directeur chargé du soutien aux enquêtes sur les malfaiteurs en fuite d’Interpol.

Traque virtuelle

Pour repérer ces criminels, les policiers croient plus au hasard des rencontres sur la Toile mondiale qu’à un signalement dans la vie réelle . « Il y a plus de chances que quelqu’un reconnaisse l’un de ces fugitifs sur un site de réseau social ou dans un espace de discussion qu’en le croisant dans la rue, mais quelle que soit l’origine des informations dont dispose le public, nous lui demandons de nous les transmettre », a déclaré Martin Cox.

Pour mener à bien cette opération, Interpol poste sur son site les avis de recherche de ces fugitifs.  Sur chaque fiche, les différentes identités, une photographie ainsi qu’un descriptif des faits reprochés sont portés à l’attention du public. Les internautes ayant des informations sur ces personnes sont invités à envoyer un e-mail à [email protected] ou encore à se connecter sur le site www.csiworld.org pour y remplir un formulaire anonyme. Dans l’après-midi, il était difficile de se connecter sur le site d’Interpol en raison d’une forte affluence.

Les internautes, témoins régulièrement mis à contribution

Interpol a régulièrement pris l’habitude de solliciter les internautes. En 2007, pour la première fois, l’organisation a lancé un appel à témoins pour localiser un pédophile surnommé Vico. Une semaine après la publication de la photo reconstituée de ce suspect, celui-ci avait été identifié et localisé grâce aux témoignages de 350 personnes. En 2008, Interpol renouvelle l’expérience. Le pédophile finira lui aussi sous les verrous.

En France, les gendarmes se sont aussi essayés à l’appel à témoins en ligne. En avril 2008, ils ont créé un site Internet pour relancer une enquête sur le meurtre d’un enfant.  Le site toujours en ligne n’a pas permis encore d’identifier un suspect.

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Hélène Puel