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Internet, même en week-end !

Comment disposer à moindres frais d’une connexion Internet dans sa résidence secondaire ? La rédaction détaille les solutions envisageables et les bons plans pour limiter la facture.

Il est des habitudes dont on a du mal à se passer. Pour l’internaute qui part en week-end ou en vacances dans sa résidence secondaire, il est vital de pouvoir continuer à consulter ses mails, lancer une recherche sur Google à la moindre interrogation ou lire les dernières actualités. En fonction du lieu de villégiature, et également du fournisseur d’accès à Internet (FAI) du foyer principal, plusieurs solutions sont envisageables pour rester connecter au réseau.

1re solution : le forfait ADSL minimal

Souscrire un second abonnement ADSL tout compris (triple play) à plus de 30 euros semble une solution trop onéreuse pour un accès Internet que l’on n’utilise qu’une partie de l’année. Si la résidence secondaire est éligible à l’ADSL, il est préférable de s’orienter vers les forfaits Internet seul, voire dual play (Internet et téléphonie fixe). Ils sont moins chers avec la promesse de bénéficier d’un débit aussi confortable qu’à la maison, de quelques mégabits par seconde (Mbit/s) à plus d’une quinzaine, selon les caractéristiques de la ligne. Le forfait Internet seul de SFR revient à 15,90 euros par mois si l’on achète le modem adéquat, en zone dégroupée, avec la présélection téléphonique et sans engagement. En zone non dégroupée, le débit maximal tombe à 512 Kbit/s pour 20,90 euros par mois, avec les mêmes conditions. Il faut alors souscrire un abonnement téléphonique, qui s’affiche à 16 euros par mois chez France Telecom. Avec une particularité intéressante : il existe un abonnement téléphonique spécifique pour la résidence secondaire. La Ligne Résidence secondaire permet de suspendre l’abonnement les mois d’absence, avec la garantie de conserver son numéro de téléphone. Pour un peu mieux que le strict minimum, le forfait AliceBox Initial inclut les appels téléphoniques vers les fixes en France, pour 19,98 euros par mois en dégroupage total uniquement, avec un engagement de 12 mois. Les chaînes de la TNT sont disponibles pour 1,99 euro de plus.

2e solution : la clé 3G en appoint

La clé 3G remplace utilement la box Internet le temps d’un week-end. Comme elle se branche directement sur l’ordinateur, elle offre une grande liberté : elle permet de bénéficier d’une connexion partout, pas seulement dans sa résidence secondaire. A la condition ? primordiale ? d’être situé dans une zone couverte par le réseau 3G. Pour le savoir, les FAI qui sont aussi opérateurs télécoms mettent en ligne des cartes pour le vérifier (www.cartographie.bouyguestelecom.fr pour Bouygues Telecom, http://couverture-reseau.orange.fr pour Orange, http://assistance.sfr.fr/mobile_forfait/mobile/couverture-reseau/en-48-62267 pour SFR). Le débit opérationnel varie de quelques mégabits par seconde en réception, en fonction du modèle de clé, de l’opérateur et du lieu de réception. Selon le FAI retenu pour le logement principal, il existe des offres 3G complémentaires à l’abonnement Internet. Ainsi, les clients Orange Livebox Star et Livebox Zen ont accès à une option 3G+ à 5 euros par mois pour 100 Mo de données échangées (puis 3 euros supplémentaires par palier de 100 Mo). Chez SFR, les abonnés Neufbox Evolution peuvent bénéficier du Forfait Internet Week-end avec une réduction de 5 euros par mois, soit 9,90 euros par mois pour 24 mois d’engagement, ou 12,90 euros par mois pour 12 mois. Il inclut les connexions entre le vendredi 20 h jusqu’au dimanche minuit. En dehors de ce créneau, c’est un crédit de 5 heures par mois qui est disponible. Pas d’option spéciale du côté de Bouygues Telecom, mais pour les clients Ideo (qui possèdent un forfait Internet et un abonnement mobile), des réductions sur les abonnements 3G sont prévues par le biais des Avantages multilignes. Rien n’oblige cependant à souscrire l’abonnement 3G auprès de son opérateur habituel. Il existe de multiples offres en fonction du nombre d’heures de surf par mois escomptées, et même des cartes de rechargement, pratiques pour un usage ponctuel. Reportez-vous à notre dossier spécial dans Micro Hebdo n° 678 pour plus d’explications sur les aspects techniques et les prix.

3e solution : le Wi-Fi communautaire

L’union fait le réseau, ou presque. Les box des abonnés Free, SFR, et depuis peu Bouygues Telecom, servent de point d’accès à un réseau Wi-Fi réservé à leurs clients respectifs. Un vaste réseau communautaire réparti sur tout le territoire, auquel l’abonné accède gratuitement en dehors de chez lui, grâce à un identifiant et un mot de passe. Un moyen pratique, mais pas toujours efficace. D’abord, il faut se trouver à proximité d’une box du même FAI pour que cela fonctionne. Le cauchemar d’un client SFR, par exemple, est alors de se retrouver avec des voisins qui ont tous signé chez Free. Ensuite, les débits constatés sont souvent décevants et très aléatoires. Pour un accès plus confortable, autant demander au voisin compréhensif l’autorisation de se brancher sur son réseau Wi-Fi domestique.

4e solution : l’accès bas débit

Le 56K, l’accès Internet avec un débit de 56 Kbit/s, n’est pas mort. Il est même gratuit chez Free et Orange. Pour en bénéficier, il faut posséder une ligne téléphonique et un modem RTC. L’internaute paye alors uniquement le prix de la communication locale. Soit 10 centimes la connexion, puis 2 centimes la minute chez Free. Orange propose Accès libre, à 10 centimes la connexion, puis 1 centime la minute. L’option Booster (il faut télécharger et installer un logiciel sur le PC) promet un affichage plus rapide des pages, avec une minute qui passe à 3 centimes. Mais avec un débit 10 à 100 fois moindre qu’en ADSL, pas sûr que l’internaute régulier supporte le temps de chargement des pages Web.

5e solution : le satellite et le WiMax

Le satellite et le WiMax, deux techniques complémentaires, permettent d’obtenir une connexion Internet permanente, notamment dans les zones dites blanches, c’est-à-dire les endroits où l’ADSL est indisponible en raison de l’éloignement trop important du central téléphonique. Mais pas de précipitation, les offres d’Internet par satellite sont susceptibles d’évoluer fortement durant l’été, suite au lancement d’un nouveau satellite en décembre dernier. Pour l’heure, les forfaits débutent à 25 euros. L’offre Internet satellite haut débit de Vivéole (www.viveole.fr) propose pour ce prix un débit de 1 Mbit/s, avec un volume d’échange des données limité à 2 Go. Le forfait inclut aussi les communications téléphoniques vers les fixes en France. Le WiMax qui, lui non plus, ne nécessite pas l’ouverture d’une ligne téléphonique, affiche un débit de quelques mégabits par seconde. Les offres, cette fois, dépendent surtout du département dans lequel se situe la résidence secondaire, les conseils généraux participant souvent au financement du WiMax pour réduire la fracture numérique.

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Olivier Lapirot