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Internet Explorer dégringole, Chrome perce

En un an, le navigateur de Microsoft a perdu sept points selon le dernier baromètre d’AT Internet. Mais le ballot screen imposé par Bruxelles n’a pas spécialement accéléré son recul.

Y’a-t-il eu un effet négatif de l’écran multichoix des navigateurs dans Windows – imposé par Bruxelles à Microsoft – sur la part de marché d’Internet Explorer en Europe ? Selon AT Internet et son baromètre des navigateurs du mois de mars, la réponse est négative.

Le « ballot screen », lancé fin février-début mars sur le Vieux continent, n’a pas accéléré pour le moment le recul d’Internet Explorer. Entre février et mars, le logiciel de Microsoft a en effet perdu 0,8 point en parts de visites en moyenne pour un site Web en Europe. Rien d’exceptionnel, puisque Internet Explorer a abandonné davantage de terrain entre novembre et décembre 2009 par exemple (- 1,7 point) ou entre décembre 2009 et janvier 2010 (- 0,9 point).

Firefox stagne

En six mois, Internet Explorer a vu sa part de visites refluer de 4,1 points, passant de 61,2 % à 57,1 %. En un an, le navigateur affiche une perte de 7 points, puisqu’elle était de 64,6 % en mars 2009. C’est en décembre 2009 qu’IE est symboliquement passé sous la barre des 60 %.

A qui profite cette hégémonie qui s’effrite ? Firefox ? Oui, mais pas autant qu’on pourrait le croire. Depuis la fin de 2009, la part de Firefox piétine (29,3 % en décembre, 29,6 % en mars). Aucun effet ballot screen à relever non plus ici. En six mois, le logiciel de Mozilla n’a gagné qu’un point, et un peu moins de  deux en un an. La sortie de Firefox 3.5 à l’été 2009 n’a donc pas dopé les positions du navigateur au panda roux (1).

Internet Explorer atteint 54,9 % en France

Chrome de Google a le vent dans les voiles, amené peut-être par la campagne promotionnelle orchestrée par le moteur de recherche. Le navigateur a atteint en mars une part de 5,3 %, engrangeant 2,2 points en 6 mois. En un an, il a progressé de 3,9 points. Belle performance pour ce logiciel, rapide et qui ne cesse de s’enrichir au niveau de sa version stable et bêta. Il devance désormais Safari de peu.

Opera, lui, malgré une jolie réputation et de solides atouts, ne bouge pas d’un iota. Il affichait une part de 2,2 % en mars 2009. Idem en mars 2010. L’éditeur norvégien affirmait en mars avoir profité de l’écran multichoix dans Windows.

En France, Internet Explorer a reculé de 1,3 point à 54,9 % entre février et mars 2010. Firefox progresse légèrement à 31,4 %. Safari et Chrome sont au coude à coude (5,8 %) et Opera loin derrière (0,8 %).

Dans quatre autres pays européens (Espagne, Italie, Belgique, Royaume-Uni), IE est en recul, Chrome progresse, et Safari et Opera stagnent. Résultats plus mitigés pour Firefox, qui gagne du terrain en Espagne, mais en perd au Royaume-Uni.

(1) Le logo de Firefox est bien un panda roux (ailurus fulgens), comme l’explique Mozilla même sur cette page : « A Firefox is another name for the red panda ».

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Par : Opera

Guillaume Deleurence