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Intentia touche le fonds

L’éditeur de PGI sort de deux années moroses. Il espère rebondir grâce à l’apport d’un fonds d’investissement californien spécialisé dans les logiciels.

Un investisseur qui tombe à pic. A la fin du mois de décembre 2003, Symphony Technologies Group a fait son entrée au capital de l’éditeur suédois pour 28 millions d’euros. Avec ce montant, le groupe américain prend
près du tiers du capital ?” qu’il augmente au passage ?”, et s’arroge trois des sept sièges du conseil d’administration.Pour Intentia, c’est peut-être la fin d’une mauvaise passe. Spécialement après l’année 2003, au cours de laquelle le chiffre d’affaires a baissé de près de 20 %, les effectifs ont été amputés de
10 % et les pertes ont presque triplé, en partie du fait d’un programme de rachat de la dette.

Un partenariat judicieux

Selon Franck Cohen, PDG d’Intentia France, ‘ le partenariat dépasse le simple cadre financier ‘. Symphony Technologies Group présente un profil intéressant. Ses créateurs,
d’abord, viennent du sérail logiciel : Romesh Wadhwani et Bob Evans sont à l’origine d’Aspect Development, éditeur d’outils de commerce électronique
racheté pour plus de 9 milliards de dollars par i2 Technologies en mars 2000.Ce fonds a investi dans des fournisseurs spécialisés dans la gestion de la chaîne logistique et dans la distribution (avec Industri-Mathematik International, Gers Retail Systems, Agilisys). Enfin, il commercialise, via l’entité
SymphonyRPM, une suite d’outils de gestion de la performance.

Cap sur le marché américain

Autant de points de synergie qui pourraient profiter à Intentia. Le Suédois, par exemple, ne réalise pour le moment que 6 % de son chiffre d’affaires outre-Atlantique. Il vise principalement les secteurs du
manufacturing et de la distribution, et pourra étendre son progiciel Movex avec les solutions SymphonyRPM.En revanche, pas question pour l’éditeur de renoncer à son modèle économique et à sa stratégie dans les services. ‘ Nous continuons à assurer seuls l’intégration de nos produits. De cette façon nous
partageons le risque avec nos clients. La PME a plus à gagner avec ce modèle ‘
, affirme Franck Cohen.

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Pierre Landry