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Intel veut achever le BIOS en 2020

Intel veut supprimer le support du BIOS dans les cartes mères d’ici 2020 afin de renforcer leur sécurité. Revers de la médaille : la fin du support des vieux composants et des systèmes d’exploitation non compatibles UEFI.

Intel veut faire le ménage dans le démarrage des ordinateurs : le géant des processeurs a dévoilé une feuille de route qui vise à supprimer le support du BIOS d’ici à 2020 afin de « renforcer la sécurité » des machines, comme le relate le site Phoronix, citant la présentation d’un responsable d’Intel lors de la conférence annuelle de l’UEFI en octobre dernier.

BIOS et UEFI, was is das ? Le BIOS ou « Basic Input Output System » était un micro système intégré à chaque carte mère qui gérait les périphériques et le démarrage de tous les ordinateurs jusqu’à l’avènement de son remplaçant, l’UEFI (Unified Extensible Firmware Interface). Plus riche en fonctionnalités, plus ergonomique et plus moderne dans sa conception, l’UEFI n’a aujourd’hui toujours pas intégralement remplacé le BIOS. Pourquoi ? Parce que tous les appareils, cartes, équipements et autres systèmes d’exploitation (certaines versions d’UNIX, GNU/Linux) les plus exotiques ne supportent pas encore ce « super BIOS ».

Selon la vision d’Intel, supprimer le BIOS et ses technologies anciennes (de l’ère 16 bit !) permettrait de renforcer la sécurité générale de la machine : avec le passage de l’UEFI en classe 3+, qui intègre un système de démarrage sécurisé, la disparition du mode compatibilité (legacy mode) supprimerait les risques de piratage du système d’exploitation puisque seul un système signé numériquement et reconnu de manière matérielle pourrait être exécuté par la machine. A cela s’ajouterait une simplification des UEFI actuels – plus besoin de créer un paquet qui mélange UEFI moderne et support des vieux BIOS – et une diminution de leur taille, la disparition du DOS qui est un « vieux » système et l’encouragement à utiliser de nouvelles technologies (renouvellement matériel, protocoles de communication plus récents et sécurisés, etc.).

A cette vision du progrès s’oppose celles des partisans du logiciel ouvert et libre qui craignent notamment que l’activation par défaut du mode sécurisé de l’UEFI Classe 3+ interdise aux utilisateurs d’installer le système qu’ils souhaitent. Le fondateur de Linux, Linus Torvalds, ne cache d’ailleurs pas son mépris de l’UEFI.

Il semble donc important que les (h)ac(k)tivistes et l’industrie trouve un terrain d’entente entre protection maximale des ordinateurs et la préservation de nos droits de disposer pleinement de nos machines – notamment pour la réparation et le bidouillage.

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