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Intel place les PC en mode virtuel

La société californienne sort ses deux premiers processeurs pour ordinateur de bureau dotés d’une technologie de virtualisation.

Pendant longtemps, un des lieux communs des ordinateurs individuels a été ‘ un ordinateur = un système d’exploitation ‘. Éventuellement, deux d’entre eux pouvaient être installés sur un même PC mais
n’avaient pas la possibilité de fonctionner ensemble. Une limitation battue en brèche depuis quelques temps par une technologie, la
virtualisation, à laquelle Intel vient de donner un solide coup de pouce.Le fondeur commence en effet à livrer deux nouveaux processeurs, les Pentium 4 662 et 672. Particularité : ils constituent les premières puces Intel pour PC dans lesquelles est gravée une technologie de virtualisation.
Celle-ci n’était jusque-là proposée que dans des processeurs pour serveur.

Quand le numéro se termine par 2

Toutes les gammes Intel devraient suivre rapidement. La société annonce ainsi la virtualisation dans les plates-formes Centrino dans le courant de l’année 2006. Pour reconnaître les processeurs dotés de cette technologie, il faudra
regarder leur numéro puisque sont concernés ceux dont le numéro se termine par 2, comme ici les Pentium 4 662 et 672. Fait notable, ces puces seront commercialisées au même prix que leurs homologues sans virtualisation. Quatre
constructeurs vont proposer ces deux nouveaux modèles. Le plus avancé serait Lenovo qui, via un programme pilote, les vendra à ses clients dès le premier trimestre 2006. A la même période, AMD devrait commencer à commercialiser les puces dotées de
sa propre technologie, du nom de
Pacifica.‘ Mettre la virtualisation dans le processeur permet d’établir un lien direct entre le matériel et la couche de virtualisation ‘, juge Eric Nataf, responsable marketing infrastructure chez
Microsoft. L’éditeur dispose, lui, de sa propre technologie, logicielle cette fois, avec Virtual Server et Virtual PC qui font face à la concurrence de sociétés comme
VMWare ou de projets open source comme
Xen.‘ Grâce à notre partenariat avec Intel et AMD, les liens entre deux environnements virtuels seront de plus en plus réduits. Ce qui est essentiel, par exemple, pour un développeur qui voudrait faire tourner sur une
machine de production une application pas finalisée ‘,
poursuit Eric Nataf. En confinant celle-ci dans un environnement virtuel, il évitera ainsi que ses problèmes viennent polluer d’autres applications situées dans un autre
environnement virtuel.Aujourd’hui, les entreprises sont les premières concernées par cette technologie. La virtualisation connaît ainsi ses premiers succès sur le marché des serveurs, avec VMWare comme chef de file. Microsoft a d’ailleurs décidé d’inclure
d’office sa technologie dans la prochaine version de son système dexploitation serveur.

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Ludovic Nachury