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Intégration B to B : il faudra désormais compter avec Iona

Avec le rachat de Netfish, l’éditeur irlandais rejoint le marché à très fort potentiel de l’intégration de processus collaboratifs sur internet.

A ce jour, la plupart des fournisseurs de serveurs d’applications Java ont logiquement fait incursion dans le domaine de l’intégration de processus collaboratifs sur internet. Et ce, après avoir commencé par mettre leur compétence middleware au service de l’intégration des applications internes d’une entreprise. Ainsi, Bea a sorti eLink, sa solution d’EAI (Enterprise Application Integration), bien avant de s’attaquer tout dernièrement à l’intégration B to B avec son produit WebLogic Collaborate. Une chronologie également respectée par IBM, qui s’est penché sur le développement de WebSphere B to B Integrator bien après la commercialisation de son offre d’EAI MQSeries Integrator. Chantre des middleware objet Corba au début des années quatre-vingt-dix, Iona dispose bien d’un serveur d’applications J2EE (Java 2 Enterprise Edition), mais souffrait précisément de lacunes tant au niveau de l’intégration d’applications que de la gestion des échanges collaboratifs interentreprises sur internet.Plutôt que de procéder en deux temps comme ses concurrents, l’éditeur irlandais a préféré combler ses faiblesses d’un coup. Il vient ainsi d’annoncer pas moins de trois acquisitions en l’espace de deux mois. Il a d’abord jeté son dévolu sur le moteur de workflow de Suplicity Technology qu’il a licencié en janvier 2001. Ce moteur se présente sous la forme de composant EJB (Enterprise JavaBeans), qui sera donc exécuté par le serveur d’applications Java iPortal Application Server de Iona. L’outil de Suplicity s’accompagne d’un environnement graphique facilitant la gestion des flux de données engendrés par les échanges électroniques engagés sur le web par deux partenaires commerciaux.A terme, il se couplera au moteur d’intégration d’applications Sagavista que Iona a racheté mi-février chez Software AG pour environ 12 millions de dollars. Ecrit en Java et doté d’une interface graphique pour la transformation des données, Sagavista a séduit l’Irlandais parce qu’il inclut toute une série de connecteurs aux principaux progiciels du marché, tels que PeopleSoft, SAP ou encore Siebel. Iona avait bien mis au point ses propres adaptateurs – associés à ses bus Corba et EJB -, mais ils s’avéraient moins aboutis que ceux fraîchement empochés.

La solution XDI System a séduit

Reste que l’acquisition la plus remarquée est celle, également divulguée mi-février, de l’éditeur américain Netfish. Montant de la transaction par échange d’actions : 270 millions de dollars. Fort de sa solution XDI System, entièrement basée sur XML, Netfish était considéré en octobre 2000 par le Giga Group comme l’un des acteurs clés, aux côtés de webMethods, Vitria, IPNet, XML Solutions, Extricity ou encore Cyclone Commerce, de l’intégration B to B. XDI System parle les principaux dialectes du commerce interentreprises, comme RosettaNet, cXML d’Ariba, xCBL de Commerce One, BizTalk et même ebXML, dont il propose une mise en ?”uvre partielle, la spécification de ce standard de l’Oasis n’étant pas encore achevée. “Notre nouvelle offre d’intégration de processus collaboratifs sur internet devrait tirer les ventes de notre serveur d’applications Java “, estime Alain Requier, directeur technique chez Iona Technologies France. D’après une estimation de juin dernier, les ventes de iPortal Application Server auraient représenté en 2000 seulement 1% des parts du marché mondial des serveurs d’applications. Plus de 50 % des 153 millions de dollars de chiffre d’affaires 2000 de l’Irlandais sont à mettre à l’actif d’Orbix, son middleware objet historique.

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téphane Parpinelli