Passer au contenu

Inquiété par une loi, Google menace de fermer son portail d’information en Espagne

Une loi espagnole sur la propriété intellectuelle en cours d’adoption, inquiète le groupe californien. Surnommée « taxe Google », ce texte concerne aussi Yahoo! News, Facebook et Twitter.

Entre Google et l’Europe, la passion ne s’amenuise pas. Alors qu’Eric Schmidt tente d’éteindre le feu en Allemagne avec les éditeurs de presse, un nouvel incendie démarre en Espagne qui menace de consumer une partie des gains du groupe américain.

Le Parlement espagnol examine un projet de loi visant à réformer la propriété intellectuelle. Ce texte prévoit d’instaurer une contribution payée par les agrégateurs de contenus informatifs aux éditeurs de presse pour la rediffusion de leur production.

Surnommée « taxe Google », elle concerne l’ensemble des services internet qui proposent des fils d’infos comme Yahoo! News ou les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter.

Évidemment, l’Américain n’apprécie pas, mais alors pas du tout. « C’est un peu comme si un restaurant demandait une commission aux taxis pour leur fournir des clients », a réagi une source proche de Google.

En réponse, Google menace de fermer son portail d’information en Espagne si le texte est adopté. « C’est l’une des possibilités envisagées, mais la décision n’est pas encore prise », a affirmé à l’AFP cette source confirmant une information du journal El Mundo.

Des négociations secrètes avec le gouvernement

Côté espagnol, ce n’est pas négociable. Selon un porte-parole du ministère de la Culture qui porte le projet, « cette rémunération, ce droit compensatoire aux éditeurs de presse est incontournable ».

Quant à la menace, elle laisse de marbre le gouvernement. « C’est une décision que peut prendre toute entreprise du libre marché où nous nous trouvons », ajoute le ministère de la Culture.

En attendant, des négociations sont en cours avec le gouvernement. Selon El Mundo, une réunion à huis-clôt s’est tenue entre deux responsables de Google, Richard Gingras et Madhav Chinnappa, et de hauts responsables du gouvernement. Une source ministérielle a bien confirmé cette réunion, mais pas son sujet.

Cette mise en garde de Google s’inscrit dans une bataille plus large entre le géant américain et des éditeurs de presse européens, qui l’accusent d’abus de position dominante.

Lire aussi :
– Concurrence: Bruxelles met la pression sur Google (24/09/2014)
Abus de position dominante avec Android, Google risque gros en Europe (31/07/2014)

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pascal Samama, avec AFP