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Innorobo 2014 : on a essayé l’exosquelette Hercule !

Le premier exosquelette français devrait être commercialisé en 2016. En attendant, nous avons pu tester son prototype grand public sur le salon Innorobo. Impressionnant.

Pas besoin d’une longue préparation pour ressembler à Iron Man. L’exosquelette français Hercule s’enfile presque aussi facilement qu’un pantalon ! Nous avons pu essayé la troisième version du prototype. Verdict : c’est impressionnant !

L’engin, conçu par la société Rb3d, est confortable et paraît aussi léger qu’un petit sac à dos. Pourtant, il pèse son poids : au moins 32 kilos. Mais c’est l’armature robotisée qui en supporte tout le poids. Et quand on commence à marcher, on a juste l’impression d’avoir… des palmes aux pieds !

Pas évident en revanche de garder l’équilibre quand on veut changer de direction. Mieux vaut pour cela peser plus de 60 kilos ! La fluidité n’est pas immédiate, surtout qu’il faut compter avec une certaine appréhension lors de la première utilisation. Et il faut bien quelques minutes d’essai avant de s’habituer à la structure et enchaîner les pas sans à-coups. Mais une fois qu’on a pris la bête en main, on ne sent plus aucune résistance quand on avance : des actionneurs mis au point par le CEA permettent à l’exosquelette de suivre les mouvements de l’utilisateur de façon naturelle, sans recourir à des capteurs. Un petit regret tout de même : nous n’avons pas pu soulever de charges pour des raisons de sécurité sur le salon.

Un robot pour porter des poids sans effort

C’est pourtant l’un des principaux intérêts de cette armure des temps modernes : porter des poids. Jusqu’à 40 kilos, sans aucun effort nécessaire de la part de l’utilisateur. La version militaire d’Hercule, actuellement financée par la DGA (Direction Générale de l’Armement), devrait se focaliser sur la protection, et permettra à des démineurs ou des pompiers de se munir, par exemple, de combinaisons avec des bulles de protection thermique lourdes et encombrantes. Dans le civil, ce sont principalement les industries du bâtiment et de l’automobile qui pourraient être intéressées pour le port de charge. Et on peut imaginer que le grand public pourra en louer pour déménager ou faire des travaux.

La V3 d’Hercule que nous avons essayée ne comporte pas encore de bras articulés, mais leur adjonction est prévue. Quant à l’autonomie, elle est de quatre à cinq heures, l’exosquelette étant alimenté par des batteries lithium ion. Pour le reste, l’accent a été mis sur l’ergonomie. « C’est le premier exosquelette au monde qui possède une barre frontale au lieu d’un système de bassin arrière. Ce qui permet de l’enfiler comme un vêtement », souligne Serge Grygorowicz, patron de Rb3d. En plus du XL et du L actuellement disponible, une taille M devrait bientôt voir le jour. « On a également mis en place un système au niveau des semelles qui permet un déroulé du pied beaucoup plus naturel. Et on mis en place une nouvelle plateforme : une structure ARM qu’on a fait muter vers la robotique mobile.»

Hercule en est encore au stade du prototype mais devrait bientôt être accessible au grand public. « Nous sommes en train d’évaluer avec des industriels ses différents usages. Les pré-séries seront lancées en 2015 avec une commercialisation en 2016 au prix de 30 000 euros » nous a indiqué Serge Grygorowicz. 

Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur Innorobot 2014.

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Amélie Charnay