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Ingenico récupère Nearquest

Neodia rate sa seconde levée de fonds. Le tribunal de commerce attribue son site Nearquest.com à Ingenico.

Webcity et Compilo étaient intéressés, mais l’avenir de Neodia, qui exploite le site Nearquest. com, ne s’est pas joué entre start up lyonnaises. Après avoir raté sa seconde levée de fonds fin octobre, ce guide d’achat local sur internet a dû déposer son bilan. Il vient d’être repris, à la barre du tribunal de commerce de Lyon, par le numéro un européen des terminaux de paiement, Ingenico (1,6 milliard de chiffre d’affaires prévu cette année). Une bonne affaire : 200 000 francs le fonds de commerce.

Une offre de fidélisation et un module de paiement

Depuis l’année dernière, la société s’était spécialisée dans la comparaison des prix pratiqués par les commerçants locaux. Le service, ouvert à Lyon et à Paris, en référence deux cents. “Nearquest va nous permettre de faire venir en douceur les petits commerçants vers l’internet, sans pour autant qu’ils abandonnent leur activité traditionnelle”, explique Philippe Rousselet, le directeur général d’Ingenico.net, la filiale ” logiciels et systèmes ” du groupe.Le repreneur envisage d’investir “plusieurs millions” dans le développement du site. Nearquest devrait intégrer une offre de fidélisation et un module de paiement. “Il s’agit d’inciter l’internaute à commander en ligne, puis de laisser le commerçant local prendre en charge la logistique, la livraison et les services. Un modèle économique rendu possible par une culture de la proximité “, insiste Philippe Rousselet. Avec ce rachat, les fondateurs de Neodia trouvent les moyens de développer un projet qui a subi de plein fouet la défiance du capital-risque vis-à-vis des valeurs internet. En octobre dernier, la start up a dû annuler une levée de fonds de 4 millions de francs après le retrait d’un des capital-risqueurs. Ce dernier devait verser plus de 25 % du tour de table.A cours de liquidités, Neodia a fait très rapidement une déclaration de cessation de paiement. Quatre jours plus tard, le tribunal de commerce de Lyon prononçait sa liquidation judiciaire. Sur les trente-six salariés de Neodia, onze sont repris par Ingenico.

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François Sapy