Passer au contenu

Informaticiens, accrochez-vous !

Tandis que la tempête fait rage dans les télécoms, au vu de la cascade d’annonces de licenciements chez les plus grands comme chez les plus petits opérateurs, une légère lueur d’espoir se laisse entrevoir de l’autre côté de l’Atlantique.

Intox ou réalité ? Toujours est-il que la vénérable ITAA (Information Technology Association of America) annonce que 1,1 million de postes d’informaticiens seront à pourvoir en 2002 ! Tout de même 200 000 de plus qu’en 2001. Ce chiffre paraît encore dérisoire, comparé aux 2,6 millions de démissions de salariés et aux 2,2 millions de licenciements qui ont eu lieu en 2001. Soit un total de 4,8 millions d’emplois !Mais on peut tout de même y déceler un signe avant-coureur d’une reprise qui n’a cessé de reculer de six mois en six mois. Même certains cabinets de recrutements français laissent entendre que, du côté des services et des éditeurs, les embauches reprendraient ! Petite lumière d’autant plus appréciable que des deux côtés de l’océan, les courbes du chômage n’ont cessé de grimper ces derniers mois !Mais, on le sait maintenant, dans le secteur high-tech, tout peut aller très vite. De même que la chute a été vertigineuse, la remontée peut s’avérer très rapide. Telle l’annonce des résultats trimestriels de Cisco qui a provoqué une remontée spectaculaire de 25 % du cours de l’action. Cette envolée a d’ailleurs entraîné dans son sillage une hausse de près de 8 % du Nasdaq ?” la septième plus forte de son histoire, d’après Les Echos. Avec le risque de voir à nouveau s’afficher le fameux paradoxe de la pénurie de compétences réclamées par les entreprises.Déjà l’étude de l’ITAA ?” réalisée auprès de 500 recruteurs ?” laisse entendre que 600 000 postes ne pourront être pourvus en raison du manque de profils adaptés. Et ce dans les spécialités les plus demandées, C++, Oracle, SQL, Java et Windows NT. Ce qui est quelque part scandaleux. Comme si le système professionnel était incapable de proposer des formations adaptées.Saurons-nous, en France, éviter une telle dérive ? En période de surchauffe imprévisible, on peut l’admettre. Mais aujourd’hui, avec le recul des années passées, la mise en place de nouvelles formations, la flexibilité stimulée par la loi sur la réduction du temps de travail (RTT), une telle pénurie serait inadmissible.Prochaine chronique lundi 3 juin

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Anne-Françoise Marès