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Indice boursier des valeurs technologiques, médias et télécoms

Du réel au virtuel…Il est une idée très partagée : la reprise de l’économie réelle (consommation, stockage et déstockage, investissement, etc.) ne serait pas suivie, pour…

Du réel au virtuel…

Il est une idée très partagée : la reprise de l’économie réelle (consommation, stockage et déstockage, investissement, etc.) ne serait pas suivie, pour la première fois de l’histoire économique, d’une reprise boursière. Un raisonnement un peu court. Rien qu’en France, les “Trente glorieuses” se sont produites dans une conjoncture boursière très plate. Même phénomène après-guerre aux États-Unis quand ils finançaient, via la planche à billet, le plan Marshall. La déconnexion entre économie virtuelle et économie réelle n’est pas récente. Il vaudrait mieux s’interroger sur la crédibilité des normes comptables et la déontologie des structures de management, plutôt que de faire semblant de redécouvrir l’Amérique…

Débandade

Affaiblissement généralisé et désordonné dans le compartiment internet. Sur la place de Paris, Micropole Univers, Hubwoo, Orchestra-Kazibao et Wanadoo sont à peu près les seules valeurs résistantes. Au chapitre des chutes, le rayon est plus fourni et, surtout, les écarts plus significatifs, avec des replis accentués pour Cryo Networks, Lycos Europe, Gameloft, Jet Multimedia. Du dégât aussi chez les courtiers en ligne, avec le reflux de Consors France, Bourse Direct, Fimatex. Semblant d’endurance dans le commerce électronique, avec
Perenoel.fr
et
LDLC.com
. Mais les niveaux restent bas, les volumes étroits.

Révisions à la baisse

L’action Cap Gemini s’échange à son plus bas niveau depuis 1997. Selon Merrill Lynch, la première SSII d’Europe devrait se séparer de 5 000 consultants (10 % de l’effectif) et estime que la perte d’exploitation sera de 24 millions d’euros cette année pour un CA de 7,32 milliards d’euros (lire pages 6 à 8). La SSII Sylis, parmi les plus profitables, revoit ses prévisions de croissance à la baisse. Son CA annuel ne progresserait que de 5 %, contre 12 % prévus, soit environ 200 millions d’euros. ST Microelectronics pourrait réaliser une grosse acquisition à l’international. L’Asie serait sa cible en raison de la dégringolade des actifs boursiers.

Les opérateurs trinquent

Le CA de l’opérateur espagnol Telefonica a chuté de 72 % à 121 millions d’euros au 1er trimestre en raison de la crise argentine. Sans cela, il aurait progressé de 10 %. Wavecom, concepteur de modules intégrés pour les communications mobiles, affiche fin mars un carnet de commande en hausse de 36 % par rapport à 2001. Le marché anticipe un doublement du chiffre d’affaires en 2002. France Telecom pâtit de son endettement colossal. Moody’s n’exclut pas qu’il atteigne 75 milliards d’euros à la fin de l’exercice 2002. En attribuant la note BAA3 à FT, elle place l’opérateur au niveau d’une simple junk bond.

Dégagements

Les poids lourds des médias à Paris enregistrent de fortes dépréciations, TF1 et M6, notamment, Havas et Publicis à un degré moindre. Dans le secteur du jeu, la chute se poursuit, en particulier pour le leader français, Infogrames, dont le cours s’effondre. Cryo Interactive, en revanche, résiste, soutenu par des rumeurs spéculatives. Autre petite exception, Bigben Interactive. Le distributeur de logiciels et d’accessoires de jeux video publie des résultats conformes aux prévisions, et bénéficie de bons commentaires. JC Decaux se tient bien : le groupe d’affichage maintient ses prévisions pour 2002.

Solidarité familiale

Cette semaine, Orange subit de plein fouet les aléas de sa maison mère France Telecom. Les investisseurs ont notamment pénalisé la valeur sur le dossier Mobilcom. La soulte que l’opérateur devra verser à ses anciens partenaires pourrait être en partie effectuée en titres Orange. Sur le plan de l’activité elle-même, le deuxième opérateur mobile européen (37 millions d’abonnés), ne faiblit pas, et vient de décrocher une licence UMTS au Luxembourg.

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La rédaction