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Inauguré par François Hollande, le French Tech Hub voit grand

L’accélérateur public espère accueillir 60 entreprises françaises par an pour les accompagner dans leur développement aux Etats-Unis.

Le French Tech Hub ne pouvait pas rêver d’une meilleure publicité: mercredi 13 février, c’est François Hollande qui a inauguré, dans le cadre de sa visite d’Etat aux Etats-Unis, ce nouvel accélérateur de start-up basé à San Francisco. Il espère accueillir, dans un premier temps, une soixantaine de sociétés françaises par an.

“Notre mission sera d’accompagner leur développement sur le marché américain, qui est un marché clé mais difficile”, résume Sabine Enjalbert, directrice générale de l’Agence régionale de développement (ARD) Ile-de-France, un des organismes publics à l’origine de ce projet. La structure leur fournira des locaux, des mentors et un accès direct à l’écosystème de la Silicon Valley, notamment au réseau des VC (capital risque). Une gamme de services, facturés aux participants, assez classique.

Une sélection d’entreprise innovante

Le French Tech Hub est réservé “aux entreprises françaises qui ont déjà une activité en France et qui veulent se développer à l’international”, précise Marie Buhot-Launay, la directrice du développement. Il n’a donc pas vocation à accueillir de jeunes entrepreneurs voulant monter leur société aux Etats-Unis. “Nous sélectionnerons les entreprises sur leur caractère innovant, le potentiel du marché, leur capacité de financer son installation aux Etats-Unis, la capacité des équipes dirigeantes…”, poursuit la responsable.

Face à ses concurrents privés, l’accélérateur se distingue par son mode de financement: si une partie de son budget – qui devrait s’élever à un million d’euros par an – sera tirée de la facturation de services aux entreprises, l’une partie sera apportée par les plusieurs régions française partenaires. Elles sont six à s’être associées à l’initiative: Ile-de-France, Aquitaine, Rhone-Alpes, Haute-Nomandie, Champagne-Ardennes et Pays de la Loire. Une liste qui pourrait s’allonger dans les prochains mois.

Réussir aux Etats-Unis

Le French Tech Hub s’est construit autour d’une structure déjà existante, baptisée Hub Tech 21, qui dépendait de la région Ile-de-France. “Nous passons désormais à une échelle nationale, tout en enrichissant notre offre de services”, explique Sabine Enjalbert.

L’année dernière, 40 entreprises ont sollicité les services de Hub Tech 21. Comme Restlet, une petite société développant une plate-forme d’API (interface de programmation). Elle a ouvert des bureaux à San Francisco il y a quelques mois, “afin de se développer sur le plan commercial”, indique Jérôme Louvel, son PDG.

La start-up emploie désormais trois personnes aux Etats-Unis, sur un effectif total d’une dizaine de salariés. Comme beaucoup d’entreprises françaises qui tentent l’aventure américaine, elle a conservé ses équipes d’ingénieurs en France car ils sont moins chers, plus faciles à recruter et aussi plus fidèles. Satisfait de son expérience au sein d’Hub Tech 21, l’entrepreneur souligne que le programme “n’est pas très cher et il est possible d’avoir des aides pour le financer”.

Un exemple que les responsables du French Tech Hub espèrent voir se multiplier. “Nous espérons montrer aux entreprises que c’est possible de réussir aux Etats-Unis car, pour l’instant, elles ne sont pas assez nombreuses à franchir le pas”, conclut Sabine Enjalbert.

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De notre correspondant à San Francisco Jérôme Marin