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In memoriam

Tout se dématérialise, même la mort. Ou du moins la possibilité de rendre hommage à une personne disparue.

Une tombe, ça se fleurit. Et aujourd’hui, ça peut aussi se scanner. Du moins au Etats-Unis et au Japon, où il existe des services qui permettent d’appliquer un QR code-barres sur les tombes. Ainsi, les visiteurs munis d’un smartphone peuvent scanner le code-barres et accéder à un mémorial virtuel, retraçant la vie du défunt à grand renfort de contenu numérique (vidéos, sons, etc.). Si le service n’est pas encore développé en France, de nombreux sites proposent des “ dernières demeures virtuelles ”. A savoir, des documents, des sons, des images mais aussi des messages transmis aux proches. Jouant également le rôle de coffre-fort, ces espaces peuvent receler des codes d’accès à des comptes de messagerie, de sites ou de réseaux sociaux, après le décès.

Aucune valeur juridique

Si la majorité de ces sites ont une offre gratuite, l’espace de stockage fourni est souvent très limité. Pour stocker à l’aise tout son patrimoine numérique, il faut payer. Sachant que, de toute façon, les dernières volontés et testaments rédigés sur ces sites n’ont aucune valeur juridique. Seuls le dépôt chez un notaire ou, si l’on veut faire dans le dématérialisé, le service de dépôt notarial électronique sont reconnus par la loi. Et puis rien ne garantit la pérennité de ces sites et donc la conservation de vos données…Tous ces sites fonctionnent sur le même principe : vous alimentez de votre vivant votre espace personnel en y stockant des textes, des vidéos, des documents et des messages destinés à être transmis à vos proches après votre trépas. Pour ce qui est de confirmer la disparition, certains sites sont plus vigilants que d’autres, cela va de la simple déclaration sur l’honneur à la demande de copie de l’acte de décès.

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Cyril Valent