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iMesh entre dans la légalité

C’est la fin d’une époque. La nouvelle version du logiciel de partage de fichiers se veut 100% légale. Et payante.

L’utilisation du logiciel ou d’une partie du service, excepté pour les services autorisés dans ce présent contrat, est strictement interdite ; toute infraction à la propriété
intellectuelle peut être sujette à des peines civiles ou criminelles incluant des dommages et intérêts pécuniaires, pour contrefaçon (…) Nous respectons la propriété intellectuelle. Respectez-la.

Les conditions générales de vente du nouvel iMesh donnent le ton.La version 6.0 du logiciel de partage de fichiers, encore en bêta test, se veut 100 % légale. La société israélienne éponyme donne accès au téléchargement de près deux millions de morceaux
légaux (iMesh annonce avoir signé des accords avec de nombreuses maisons de disques), que l’internaute peut classer à son gré et partager.En revanche, les chansons dont les utilisateurs n’ont pas les droits sont prohibées. Le logiciel fonctionne en identifiant les fichiers circulant sur les réseaux iMesh et Gnutella. Les morceaux légaux seront signalés par des étoiles
couleur or. Les chansons contrefaites par des étoiles grises, signe qu’elles ne pourront être téléchargées. Tout téléchargement de fichier illégal devrait donc échouer. Le logiciel laisse néanmoins passer les fichiers non identifiés, ou encore les
chansons libres de droit. Et afin de ne pas heurter l’industrie du cinéma, les vidéos dont la durée excède quinze minutes ne seront pas téléchargeables.‘ Ceci marque un pas majeur dans la volonté des consommateurs d’accéder à un panel massif de musique légale sur les réseaux peer to -peer ‘, commente Talmon Marco, le président et
cofondateur de iMesh dans un communiqué.

Un abonnement mensuel de 6,95 dollars

iMesh avait consenti à payer 4,1 millions de dollars à l’industrie musicale américaine pour faire cesser les poursuites judiciaires dont elle était l’objet. En échange, elle pouvait continuer à opérer jusqu’à ce qu’elle développe
un outil légal. C’est chose faite.Mais pour l’utilisateur, cette légalité a un coût : après une période d’essai gratuite, les utilisateurs de ce nouveau service, uniquement accessible dans un premier temps outre-Atlantique, paieront un abonnement mensuel de
6,95 dollars. Le player reste, quant à lui, totalement gratuit.Concrètement, les morceaux téléchargés seront stockés sur l’ordinateur. Ils deviendront illisibles une fois l’abonnement arrêté. La nouvelle mouture d’Imesh ne permet ni le transfert vers un baladeur numérique, ni la gravure de CD. Ces
options devraient néanmoins être proposées très prochainement, selon la société.Deux nouveaux modules sont intégrés au logiciel : un catalogue découverte pour avoir accès à de nouveaux artistes ou musiques et une fonction communautaire. Les utilisateurs peuvent ainsi partager leur goûts, voire leurs fichiers
musicaux, à condition toutefois d’avoir souscrit à l’abonnement.Comme pour finir de sacheter une nouvelle virginité, iMesh garantit que son dernier logiciel est dénué de tout spyware ou adware.

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Hélène Puel