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iMediation, un champion de la collecte de fonds

Les investisseurs répondent toujours plus nombreux au spécialiste français de l’intermédiation.

En moins de deux ans, la start up iMediation a reçu près de 100 millions de dollars de la part d’investisseurs institutionnels. Sa quatrième levée de fonds, la plus importante, vient de lui rapporter 52,5 millions de dollars, soit 400 millions de francs avec un dollar à 7,50 francs. A chaque tour de table, de nouveaux investisseurs misent sur l’éditeur français spécialisé dans la création de réseaux d’affiliés sur internet.

Ne pas céder aux phénomènes de mode

Ce mois-ci, Deutsche Bank eVentures, GIC (Government of Singapore Investment Corporation), et la Compagnie Financière Saint-Honoré se sont ainsi associés aux GE Equity, Intel Capital, et autres Reuteurs Venture Capital, qui, eux-mêmes, avaient rejoint les partenaires historiques Viventures, Apax Partners, Innovacom, et LCF Rothschild Group. Pour expliquer la cote de sa société auprès des investisseurs, le PDG Didier Benchimol met en avant le respect du plan de développement. “Nous n’avons jamais cédé aux phénomènes de mode : nous n’avons ni fait de marketing tapageur ni surinvesti en communication pour affirmer notre présence. ” Et, néanmoins, la start up a réussi à faire parler d’elle bien avant d’avoir déployé son premier logiciel en entreprise. Le chiffre d’affaires commence seulement à décoller – 7,3 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année -, alors que la plate-forme iChannel est commercialisée depuis avril 1999. Entre-temps, la start up a su faire passer sa vision du commerce en ligne grâce, notamment, à la personnalité de ses dirigeants, tous issus de prestigieuses sociétés informatiques (Intershop, Netscape, Bull, etc. ).
Les capitaux levés à la rentrée serviront à assurer le développement et, surtout, à “ne pas freiner la croissance faute de moyens “, explique son PDG. L’éditeur accentuera sa présence internationale en s’implantant au Japon et en Asie du Sud-Est. Il est déjà présent aux États-Unis, où il réalise la moitié de son chiffre d’affaires, et dans la plupart des pays européens. La France – le pays d’origine de l’éditeur – ne contribue d’ailleurs qu’à 12 % des ventes. Parallèlement à son expansion géographique, iMediation cherche à rendre sa plate-forme plus modulaire pour la décliner dans des produits plus spécifiques. Une première diversification pour l’éditeur d’iChannel.

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Olivier Roberge