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Ils risquent la prison à vie pour fraude à la carte bancaire

Le gang a profité des failles de sécurité des réseaux sans fil pour récupérer 40 millions de numéros de cartes de crédit qu’ils revendaient ensuite.

Trois Américains, trois Ukrainiens, deux Chinois, un Biélorusse, un Estonien… Non, vous n’êtes pas aux Jeux olympiques, mais à Boston pour l’ouverture du plus grand procès de fraude à la carte bancaire de
l’histoire des Etats-Unis. Ils sont onze au total à être accusés d’avoir volé puis revendus près de 41 millions de numéros de cartes de crédit.La man?”uvre était simple. Les prévenus utilisait les failles de sécurité des réseaux sans fil de quelques grandes enseignes du commerce outre-Atlantique (comme le libraire Barnes & Noble) pour soutirer les précieuses
informations. Après s’être introduits dans le réseau, ils installaient un programme chargé d’aspirer les données.

Récidiviste

Le cerveau de l’affaire, Albert Gonzalez, originaire de Miami, risque la prison à vie. L’homme n’en est pas à sa première tentative. En 2003 déjà, il avait été arrêté par les services secrets américains pour des activités similaires. Il
avait alors accepté de coopérer avec les autorités, en apportant son expertise contre ShadowCrew, un réseau de hackers spécialisé dans la récupération d’informations financières, rapporte le New York Times. Mais il avait
parallèlement décidé de poursuivre ses activités frauduleuses.Dans l’affaire qui occupe aujourd’hui le tribunal de Boston, les numéros de cartes subtilisés étaient ensuite revendus sur Internet ou bien servaient, selon un schéma assez classique, à fabriquer d’autres cartes de crédit. Un mécanisme
qui permettait aux fraudeurs d’opérer, entre autres, des retraits en liquide.

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Philippe Crouzillacq