Avec deux autres compagnons de route, Christophe Potier, licencié ès lettres modernes, et Martin Lipmann, titulaire d’une maîtrise d’hypermédia, ce jeune homme de vingt-cinq ans parcourt le monde de la francophonie pour brancher sur la Toile planétaire les écoliers d’Afrique, d’Haïti ou de Madagascar. Là-bas, tout est à faire. Et pas question, pour ces aventuriers du Net, d’épuiser dans leur croisade les maigres ressources de l’association.Il s’agit surtout d’utiliser les moyens du bord. ‘ Premier objectif : convaincre les autorités locales de s’impliquer dans le projet. Nous leur demandons alors de présélectionner des écoles, parmi lesquelles nous ne retiendrons qu’un seul établissement. Sachant que nous équipons une école primaire par pays. Puis nous sollicitons l’appui matériel des fournisseurs d’informatique locaux. Et nous les assurons d’en avertir la presse ‘, indique Blaise Mercier, sous sa casquette de président de l’association.Et la formule fait recette ! En deux ans, une demi-douzaine de pays ont été équipés. D’un côté, les Etats paient la salle et le raccordement de l’école au réseau électrique et télécoms. De l’autre, les entreprises fournissent et maintiennent gracieusement le parc informatique, le réseau local et les logiciels. A charge, pour Blaise Mercier, de former les instituteurs. ‘ Nous avons conçu une méthode pédagogique afin que les maîtres d’école utilisent Internet dans le cadre de leur programme scolaire ‘, indique l’ancien animateur de centres aérés, qui bénéficie désormais du soutien du Fonds de la francophonie, un organisme qui finance également la formation continue des instituteurs dans les pays en voie de développementArticle publié le 25 mai 2000.
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