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Il faudra débourser 100 000 dollars pour s’offrir un .amour ou un .dupont

Le président de l’Icann laissait entendre lundi que chacun pourrait créer le nom de domaine de son choix. Des propos nuancés depuis.

Cela ressemble fort à un rétropédalage. Notre confrère Les Echos avait fait un joli coup, lundi 23 juin, en publiant l’interview de Paul Twomey, le patron de l’autorité internationale qui gère les
noms de domaine sur Internet. A l’occasion de la 32e réunion de cette instance, à Paris, celui-ci révélait que les noms de domaine allaient largement s’ouvrir, avec des .amour ou des .haine par exemple et non plus seulement les traditionnels
.com.Dès lundi, Loïc Damilaville, adjoint au directeur général de l’Afnic (le gestionnaire du .fr),
s’étonnait de cette annonce. Selon lui, la création d’une nouvelle extension restera réservée aux spécialistes, capables de financer la gestion
technique, de payer l’Icann, etc.

Le président de l’Icann rectifie le tir

Ce mardi, le site MailClub.info enfonce le clou. Le spécialiste de la gestion de portefeuilles de noms de domaine et de l’hébergement de sites Internet a interviewé à son tour Paul Twomey, en lui disant que ses propos (rapportés
par Les Echos)
‘ donnaient l’impression qu’on pourra créer une extension aussi facilement qu’on achète un nom de domaine aujourd’hui ‘.Réponse de Paul Twomey : ‘ Cela ne sera pas comme acheter un nom de domaine ! Il n’y aura pas de discrimination sur l’entité qui pourra demander la création d’une extension. Cependant, le mécanisme de base de
conception d’une nouvelle extension comprend le paiement de frais d’application, plus des frais administratifs de gestion. ‘
Il ajoute : ‘ Les tarifs ne sont pas encore publiés, mais on peut s’attendre à un nombre à six chiffres en dollars américains. ‘ Un minimum de 100 000 dollars, soit
65 000 euros, voilà qui ne sera pas à la portée de toutes les bourses. Parmi les 1,3 milliard d’internautes dans le monde, les plaisantins vont devoir s’abstenir.

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La rédaction