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Icann : le grand bond en arrière

Les internautes ne siègeront plus au conseil d’administration de l’Icann. Ainsi en ont décidé les responsables de l’association américaine, chargée de la gestion des extensions de noms de domaines sur Internet.

Reclus dans sa tour d’ivoire, l’Icann n’aura pas entendu l’appel des internautes à participer pleinement à la gestion des extensions de noms de domaines sur Internet.Réunis cette semaine à Bucarest, ces responsables ont en effet décidé de revenir sur le principe de l’élection en ligne des internautes au Comité At Large. Une instance qui permettait à ces derniers, depuis deux ans, d’être officiellement représentés à l’Icann.A l’avenir, les 19 membres du conseil d’administration de l’Icann seront désignés par les gouvernements, par des représentants du monde de l’industrie et par différentes ONG (organisations non-gouvernementales).

Adieu démocratie directe

A l’automne 2000, l’Icann, alors en quête d’une plus grande légitimité, avait organisé la première élection mondiale en ligne.Pour sa première édition, ce scrutin n’avait obtenu qu’un succès d’estime. Et n’était parvenu à réunir l’adhésion que de seulement quelques dizaines de milliers d’internautes à l’échelle de la planète. L’Icann tourne donc la page d’une démocratie qui fut directe, à défaut d’être représentative.Pour son président, Stuart Lynn, le vote de Bucarest constitue le signal fort de la capacité de l’Icann à se réformer au moment où les critiques fusent de toutes parts. Cet énième revirement ne fait pourtant pas l’unanimité au sein de l’association.Cerise sur le gateau, l’Icann préconise la mise en place d’une taxe sur l’enregistrement des noms de domaines, pour assurer le développement durable de son financement…

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Philippe Crouzillacq