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IBM reste dans la course des grands systèmes Unix

Challenge du eServer pSeries680? Battre de vitesse les ténors ?”Sun E10000 et HP V Class?” avec un dimensionnement matériel moindre. Ses atouts? Composants sur isolant, fonctionnement en grappe Blue Hammer et gestion dynamique des processeurs.

Deux semaines après le changement de nom de sa gamme serveurs, déclinée désormais sous la marque eServer, IBM lance le pSeries680, successeur du RS6000/S80 toujours au catalogue. Le serveur écope d’une mission délicate : concurrencer le HP Superdome et le Sun E10000.Précédemment connu en phase de développement sous le nom de code Turbo, le eServer pSeries680 adopte une architecture interne Silicon-on-Insulator, ou silicium sur isolant, destinée à augmenter le rendement du circuit de cuivre des transistors. Côté partitionnement matériel, le serveur supporte jusqu’à 24 processeurs, par groupes de 6, 12, 18 ou 24 voies, et 96 Go de mémoire vive. En outre, la taille de l’antémémoire passe de 8 Mo (RS6000/S80) à 16 Mo pour le cache de deuxième niveau, avec des fréquences de fonctionnement qui s’étalent de 450 à 600 MHz.

Plus puissant et moins gourmand en matériel

Le eServer pSeries680 est donc moins bien doté que son concurrent HP Superdome ?” attendu début 2001 ?”, qui accepte jusqu’à 64 processeurs et 256 Go de mémoire vive. Il reste également en retrait par rapport aux serveurs actuels de la gamme HP V Class, dont le fier représentant, le V2500, supporte déjà 64 processeurs, ou au Sun E10000 avec une configuration comparable.Malgré un dimensionnement matériel inférieur, IBM clame haut et fort obtenir des performances supérieures ?” de 40 à 100 % ?” aux produits concurrents. Testé suivant les normes de l’organisation TPC-C, le serveur obtient des scores de 220 807 tpmc (indice de transaction par minute édité par le Transaction Processing Performance Coucil), contre 156 000 tpmc pour le Sun E10000 et 102 025 tpmc pour le HP 2500. Explication ? IBM avance la technologie sur isolant, couplée à une gestion dynamique des processeurs, qui permet d’affecter plus ou moins de voies selon la charge de travail. Course au gigantisme oblige, le serveur IBM supporte en outre les architectures Blue Hammer, un fonctionnement en parallèle de seize eServer pSeries 680, soit 384 processeurs cadencés jusqu’à 600 MHz.Le eServer pSeries680 sera disponible à partir du 17 novembre pour un prix d’entrée d’environ 4 millions de francs ht. Dans la course à la puissance, chaque fabricant choisit sa stratégie pour ravir la première place à Sun sur le terrain des Unix haut de gamme. IBM mise sur les circuits silicium sur isolant, couplés à une gestion dynamique des processeurs. HP opte pour le gigantisme de ses V Class, en attendant la sortie de Superdome, prévue pour le début 2001. De son côté, Sun met en avant son E10000, qui devrait supporter, dès janvier 2001, les processeurs 64 bits UltraSPARC III.

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Francisco Villacampa