Passer au contenu

IBM relance la location de temps machine

Le constructeur propose d’héberger des applications Linux avec paiement à l’usage.

Il y a bientôt cinquante ans, si l’on n’avait pas les moyens de se payer un ordinateur, on pouvait apporter ses cartes perforées à un centre de calcul qui louait du temps de traitement sur ses systèmes centraux. IBM vient de remettre la technique au goût du jour. Il propose de louer, mensuellement, des serveurs Linux virtuels hébergés sur l’un de ses grands systèmes. Il ne s’agit plus uniquement d’hébergement web ou de messagerie : l’ensemble du serveur est disponible pour y installer les applications de son choix ?” dans le cadre d’une consolidation de serveurs par exemple.

Une puissance égale à celle de serveurs Intel à 300 MHz

En plus de la puissance processeur, les serveurs virtuels offrent donc un espace de stockage et des capacités réseau, l’ensemble étant administré par IBM Global Services. Big Blue propose aussi l’accès à plusieurs applications comme Apache, DB2, Websphere, etc. Pour l’instant, c’est une distribution SuSE qui est utilisée. Mais Red Hat et Turbo Linux devraient suivre.Selon IBM, les tranches de serveurs Linux louées offrent une puissance équivalente à celle de serveurs Intel à 300 ou 400 MHz. Le prix d’une tranche est fixé à 3 600 euros par an ou 300 euros par mois. Ce coût paraît élevé mais le constructeur invite à le comparer au coût d’achat et d’administration d’un serveur en interne. D’autant qu’IBM assure prendre à sa charge les pics de capacité et s’engage à offrir une disponibilité continue des applications hébergées.S’il est certain que l’initiative réduit le ticket d’entrée et accélère les déploiements, il reste difficile d’en jauger l’intérêt pour les utilisateurs. On se souvient que, il y a un an, IBM lançait un service similaire à destination des Linuxiens (Linux Community Development System). Malgré sa gratuité, celui-ci n’a pas suscité d’engouement massif.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Anicet Mbida