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IBM dote le CNRS d’un supercalculateur de 1,3 téraflops

D’ici à la fin de l’année, IBM installera le plus puissant des supercalculateurs, hors des Etats-Unis. Le Power4 sera, en effet, placé dans les locaux de l’Idris, le centre de ressources en informatique scientifique du CNRS, un des fleurons de la recherche scientifique française.

Pour équiper l’Idris, son institut du développement et des ressources en informatique scientifique, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) a choisi le dernier-né des supercalculateurs d’IBM, le Power4, qui utilise 256 processeurs du même nom. Avec cet outil, qui sera installé d’ici à la fin de l’année, “le CNRS va disposer de ce que l’on offre de mieux en matière de calcul vectoriel”, affirme Geneviève Berger, directrice générale du CNRS.

Une optimisation nécessaire de l’ingénierie

Et Cathy Kopp, directrice générale d’IBM France, de surenchérir : “Ce supercalculateur a été conçu spécialement pour l’Idris. C’est le système le plus puissant installé en Europe. Sa capacité mémoire est trente fois supérieure à celle du Cray actuel de l’Idris.” Dans ce cadre, un accord de partenariat de trois ans, dont l’enveloppe globale est chiffrée à 55 millions de francs, a été signé entre l’Idris et IBM. “Ce n’est pas le supercalculateur qui coûte cher, affirme Cathy Kopp, mais plutôt l’intégration des logiciels.” En effet, pour tirer pleinement parti de la puissance du Power4, les logiciels utilisés par l’Idris doivent être adaptés et optimisés. C’est sur ce point que porte le partenariat conclu entre les deux acteurs. Leurs ingénieurs respectifs vont travailler sur un projet commun d’optimisation de l’ingénierie de haute performance.Fondé en 1993 et dirigé par Victor Alessandrini, l’Idris est le centre majeur du CNRS pour le calcul numérique intensif de haute performance. Avec le Cines (Centre informatique national de l’enseignement supérieur), il met au service de la communauté scientifique des supercalculateurs scalaires et vectoriels. Parmi les axes de recherche figurent la modélisation et la simulation numérique du climat, de l’environnement et, à plus grande échelle, de la circulation des océans et de l’atmosphère. Des recherches sont également effectuées dans les biotechnologies, les nanotechnologies et les technologies d’information.Le Power4 vient compléter le parc informatique de l’Idris, déjà composé, entre autres, de trois supercalculateurs vectoriels Nec SX5. Avec son architecture complètement repensée, le Power4 rapproche le calcul scalaire du calcul vectoriel. Il se compose de huit n?”uds de trente-deux processeurs, chaque n?”ud étant associé à une mémoire allant de 64 à 256 Go.

IBM confirme sa position majeure dans le domaine des supercalculateurs

Au final, il offrira une puissance de calcul nominal de 1,3 téraflops et jusqu’à 900 Go de mémoire. Pour Victor Alessandrini, “c’est le plus adapté aux besoins de l’Idris”. Ce supercalculateur permettra de poursuivre “la période d’intensification des découvertes scientifiques dans laquelle nous vivons”, affirme-t-il.Avec son Power4, IBM confirme sa position majeure dans le domaine des supercalculateurs. Sur les cinq cents machines de ce type installées dans le monde, deux cent quinze sont sorties des usines de Big Blue. Cette activité lui permet d’entretenir des relations privilégiées avec les plus grands centres de recherche du monde. Depuis cinq ans, “IBM a investi des ressources spécialisées et dédiées à la recherche scientifique et à l’éducation”, affirme Bernard Dufau, p.-d.g. d’IBM France. C’est aussi pour ces raisons qu’un accord a été signé entre l’Idris et IBM, qui vont pouvoir, durant trois ans, partager leurs connaissances et leurs compétences.

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Nicolas Belot